André Okombi Salissa écope de 20 ans des travaux forcés

Fini le suspens, la Cour criminelle de Brazzaville a requis 20 ans des travaux forcés ce mercredi contre l’ancien ministre et député de Lékana, dans le département des Plateaux, André Okombi Salissa.

Les avocats d’Okombi Salissa ont quitté les débats les visages courroucés, dénonçant le non-respect de leurs droits.

Après des mois de clandestinité, André Okombi Salissa avait été arrêté à l’aube du 10 janvier 2017 dans un quartier périphérique de Brazzaville. Il est accusé d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État, détention illégale d'armes et munitions de guerre.

Il est également reproché à André Okombi Salissa d’avoir été de mèche avec le commandant Pamphile Mesmin Okieri alias Mesmin Okemba, de nationalité gabonaise. Il s’agirait d’un ex-agent secret et ancien chef des services de la sécurité extérieure à la présidence gabonaise qui était chargé d’assurer le transport de l’argent et des armes au profit de l’accusé à Brazzaville et de faire connaître les points d’accès au Congo séparant le Congo au Gabon aux mercenaires qu’il avait contactés dans le but de renverser les institutions à Brazzaville.

Des faits niés par le principal accusé qui les qualifie de cruels et graves.

«Personne n'est dupe. J'ai assez parlé pour prouver mon innocence. Je n'ai pas de défense. Je me soumets à votre conviction. Que vous me condamniez à 20, 30 ou 40 ans, j'assume, parce que je suis citoyen congolais », a déclaré l’opposant juste après les réquisitions du procureur.

La Cour lui a donné la possibilité de se pourvoir en cassation dans les trois jours prochains.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville