Congo : Clément Mouamba réceptionne cinquante mille tables-bancs

Le premier ministre congolais, Clément Mouamba a réceptionné samedi dernier, cinquante mille tables-bancs de la part de la société malaisienne Taman Industrie Limited, au village Koungou, à un jet de pierre de Pointe-Noire dans le Kouilou (sud).

Cette commande des tables-bancs s’inscrit dans le cadre de l’un des projets du gouvernement, à savoir "Zéro élève assis au sol dans les écoles du Congo d’ici à 2021". Un projet piloté par le Ministère congolais de l’Enseignement primaire et secondaire en partenariat avec les ministères de l’Enseignement technique et professionnel ainsi que celui de l’Économie forestière.

«Les citoyens congolais se demandaient comment, dans un pays producteur de bois depuis plusieurs années, les écoliers continuent de prendre les cours parfois à même le sol. Avec l’appui des sociétés industrielles du bois, le gouvernement a pris l’initiative de doter en tables-bancs l’ensemble des structures scolaires du pays sur un programme de cinq années », a déclaré Clément Mouamba avant de condamner le phénomène de vol et de destruction des tables-bancs dans les écoles publiques du Congo.

Clément Mouamba qui était accompagné de quelques membres du gouvernement, des autorités civiles et militaires des départements de Pointe-Noire et du Kouilou, a pris l’engagement de construire des murs de clôture dans toutes les écoles publiques en vue d’éviter ce phénomène qui paralyse l’école congolaise.

Au Congo Brazzaville, l’enseignement primaire et secondaire a actuellement besoin de plus de 300. 000 voire 500. 000 tables-bancs.

C’est debout, accroupi, assis à même le sol, ou errant dans les couloirs, que les élèves prennent les cours. Certaines petites filles, pour s’offrir un minimum de salubrité étalent sur le sol poussiéreux leurs propres vêtements (pagnes, foulards…) et s'asseyent dessus.

Pour régler le problème, le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso a demandé au mois d’avril dernier, aux responsables de la CIB-Olam basée à Pokola, dans le département de la Sangha (nord) et ceux de Likouala Timber de pallier à ce déficit pour sauver l'image de l'école congolaise.

Le coût global de cette demande recommandée par le gouvernement congolais est estimé à 21 milliards de francs cfa.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville