Congo : Le lycée de Mossendjo entre vétusté des bâtiments et manque criard de professeurs

Après plus d’un mois de l’ouverture des classes au Congo-Brazzaville, au lycée de Mossendjo dans le département du Niari (sud), la vétusté des bâtiments est l’une des nombreuses difficultés auxquelles les responsables sont confrontées. A cela, s’ajoute un manque de professeurs de Philosophie et de Mathématiques de la seconde en terminale.

Les salles de classe sont dans un état de délabrement très poussé.

Le manque des toilettes est l’autre constat peu reluisant de cet établissement scolaire, surnommé dans les années 90, de « village abandonné » par son premier proviseur Pierre Djestone Nkou. Une situation que les élèves n’arrivent plus à accepter.

Le proviseur du lycée n’a pas manqué d’interpeller les autorités locales et départementales sur la situation de son établissement.

Au Congo-Brazzaville, d’un côté, l’éducation nationale semble secouée par des problèmes d’infrastructures (salles de classe, tables -bancs,…), de l’autre, les rangs de la profession d’enseignant sont en passe de s’atrophier.

Le déficit en enseignants dans le système éducatif est estimé à près de 19.000 pour l’année scolaire 2017-2018 contre 14.000 lors de la rentrée 2016-2017, selon le Ministre congolais de l’enseignement primaire et secondaire, chargé de l’alphabétisation.

Ce déficit est accentué par les départs à la retraite du personnel enseignant et par le gel des recrutements par l’Etat suite à la crise économique des agents de l’Etat depuis bientôt trois ans.

«Chaque année 5 à 6 mille enseignants vont à la retraite et si rien n’est fait pour le renouvellement de ce personnel ce déficit va atteindre le pic de 36 mille à l’horizon 2019 », a averti en octobre dernier, sur la radio nationale, le ministre Anatole Collinet Makosso, notant au passage « le non recrutement de près de 11 mille enseignants sortis des écoles professionnelles.»

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville