Pointe- Noire : Le lycée Victor Augagneur remonté contre la police après le décès d'une élève

La charge de la police avec lancement de grenades lacrymogènes et tirs de sommation au lycée Victor Augagneur le 6 mars dernier a hélas fait une victime : Mégane Tchibinda.

La colère gronde au lycée Victor Augagneur de Pointe-Noire où la journée de jeudi a été celle d'une mise au point de l'administration auprès des élèves, suite aux derniers événements qui ont malheureusement endeuillé l'établissement.

Si les causes du décès de Mégane Tchibinda ne sont pas clairement définies, pour les élèves et le corps enseignant, cela est la résultante de la descente musclée et disproportionnée de la police dans leur établissement.

Entre coups de matraques, tirs de sommation et de gaz lacrymogène, ce fut la débandade dans une bousculade indescriptible.

De nombreux élèves incommodés par le gaz lacrymogène s'évanouirent et n’eurent pas une assistance médicale appropriée.

Les policiers étaient du reste repartis sans se soucier de ces victimes évanouies, en grande majorité des filles, étalées à même le sol, sans défense et dans un état qui nécessitait sans doute une prise en charge urgente.

Mégane Tchibinda aurait-elle été atteinte par un projectile? Avait-elle des antécédents médicaux respiratoires voire asthmatiques pour lesquels le gaz inhalé aurait provoqué une crise fatale? Aurait-elle été asphyxiée et étouffée par ledit gaz ? Autant de questions auxquelles seule un examen légiste pourra apporter des réponses.

En attentant d’hypothétiques résultats d'une enquête qui sans doute ne viendra pas, les élèves du lycée Victor Augagneur ont déjà désigné le coupable de ce qui à leurs yeux est un crime, un certain ''Zulu-bad'', policier à la réputation sulfureuse à Pointe-Noire.

Cet "as de la gachette" ne serait pas à sa première expédition ayant occasionné mort d'homme.

Bertrand BOUKAKA