Le président national du Modec Evrard Nangho condamne avec la plus grande fermeté l’agression du député Prince Bahamboula

«Le Congo traverse une période d'insécurité chronique. C'est l'échec du PCT » a déclaré le président national du Modec, Evrard Nangho, qui vient de condamner avec la plus grande fermeté, sur son compte Tweeter, l’agression du député (PCT) de Mayama, Prince Bahamboula à son domicile situé au centre-ville de Brazzaville, par des hommes cagoulés.

Selon nos confrères de Brazza net, «Volé par le sommeil » livre en main dans le divan, au salon de son apparentement à une heure du matin alors qu’il venait de suivre un match à la télévision dans la nuit du 23 au 24 octobre, Prince Bahamboula a été tiré du sommeil par l’imposante silhouette d’un de ses deux agresseurs qui tenait un sac en plastique pour « le tuer par étouffement ».

En effet, sorti de son appartement situé au quatrième niveau d’un des nombreux immeubles des Résidences les Flamboyants qui jouxtent l’hôpital central des armées en début de soirée, Prince Bahamboula est rentré tard. Il a suivi la seconde partie d’une rencontre sportive à la télé, seul, installé dans un divan au salon.

Après un petit commentaire au téléphone avec un ami sur le match, il prend un livre et se met à lire. Mais, il est volé par le sommeil, l’ouvrage en mains. Il est une heure du matin, quand il est tiré du sommeil par une présence humaine, alors qu’il se savait seul dans son appartement.

Il voit deux personnes dont une qui s’approche de lui, avec un sac en plastique qu’il voulait lui mettre à la tête et l’étouffer.

Prince réalise le danger qu’il courait. Il prend un pot et vise sur son bourreau qui se trouvait au salon pendant que le deuxième agresseur était à la porte.

Instinct de survie oblige, Prince Bahamboula brise les vitres qui donnent accès au balcon. Il devrait choisir entre se faire massacrer par ses bourreaux et sauter du quatrième étage où il se trouvait avec peut-être la probabilité de survivre à sa chute.

En désespoir de cause, il se mit à lancer les éclats de vitres sur l’agresseur au salon. Celui-ci réalisa qu’il est entrain de rater son plan.

Puisque Prince s’est mis à crier dans l’espoir de susciter l’intervention et la réaction des voisins. Pris lui aussi de panique, l’agresseur dit : « c’est un avertissement ».

C’est ainsi que Prince Bahamboula se rend compte qu’il est entrain de saigner d’un peu partout. Et, c’est en ce moment-là, qu’un agent de sécurité est venu à son secours. Il le porta au dos et l’amena à l’hôpital central des armées où Prince a bénéficié des soins.

C’est un Prince Bahamboula sous le choc, portant cinq bandes aux bras et au pied droit qui reçoit depuis le matin du 24 octobre, la compassion de ses ainés, cadets, camarades de la FMC ou collègues députés.

A ceux à qui il a pu raconter sa mésaventure, Prince raconte : « Ils sont venus pour me tuer, j’ai pu m’en tirer grâce à Dieu. Et, l’agresseur a lancé que c’est un avertissement ».

Cependant, on se demande comment les agresseurs de Prince Bahamboula ont réussi à couper l’électricité dans l’immeuble, sans susciter l’attention de la société de gardiennage. On est également curieux de savoir comment ils sont arrivés au quatrième étage, pour identifier avec exactitude l’appartement de ce dernier. On veut aussi comprendre comment sont-ils ressortis sans être vus et interpellés par les vigiles pourtant installés à l’entrée de la cité résidentielle.

La seule certitude est que les agresseurs qu’ils agissent pour leur propre compte ou qu’ils soient commandités, connaissent bien Prince Bahamboula et ont du bien faire un bon repérage bien avant, calculer son calendrier, filer ses va et viens.

Par ailleurs, il parait assez osé d’engager une telle opération dans en plein centre-ville tout en sachant qu’un camp militaire, un hôpital militaire et une école militaire entourent cette cité où ne vivent presque rien que des hommes et des femmes censés être protégés par l’Etat.

Ce qui est vrai, le brillantissime jeune Bahamboula pressenti à un bel avenir administratif et politique ne pouvait pas manquer de jaloux, d’ennemis, de complexés et autres qui lui en veulent à mort.

Il s’avère que les services de sécurité auraient été mobilisés la nuit même. On espère qu’ils donneront la réponse à toutes ces interrogations.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville