Idrissa Seck Premier Ministre du Sénégal sous Wade et Carelle Moukémaha-Niang personnalité engagée pour la société: portrait croisé

Dans cet article, nous vous proposons le portrait croisé de ces deux personnalités ayant un lien familial mais pas seulement : toutes deux sont animées par la volonté très forte de servir l’intérêt général.

Idrissa Seck actuel président CESE du Sénégal est un homme politique sénégalais impliqué dans la vie politique sénégalaise depuis la fin des années 1980. Il a occupé de nombreuses fonctions politiques importantes, dont celui de Premier ministre du Sénégal de 2002 à 2004. Il est considéré comme l'un des hommes politiques les plus influents du Sénégal.

Carelle Moukémaha-Niang, décrite par les médias comme une étoile montante est une jeune personnalité française d’origine sénégalaise et congolaise qui parallèlement à sa carrière dans le privé a fait le choix de s’engager pour la société, notamment les jeunes.

Admiratrice des membres de sa famille durant sa tendre enfance, de son grand-père Alioune Badara Niang ancien conseiller du président de la République du Sénégal Wade, de sa mère Ndèye Amy Niang femme d’affaires et conseillère politique, et de son oncle Idrissa Seck, qu’elle a vu aduler par les foules sénégalaises, Carelle a pourtant fait le choix de construire sa carrière, seule, sans bénéficier de l’influence ou de la position de sa famille.

Découvrons leurs parcours

Leurs études

Idrissa Seck est né en 1959 à Thiès, une ville située à 70km de Dakar, au Sénégal.

Après avoir terminé ses études primaires et secondaires dans sa ville natale, il obtient son bac en 1981 et intègre l'École des Hautes Études Commerciales (HEC) à Paris grâce à l'obtention d'une bourse d'études. Il étudie la finance et l'économie en sciences politiques.

Carelle Moukémaha-Niang est née en 1992 à Compiègne, en France. En 2010, elle intègre l’Université Paris-Saclay pour y poursuivre des études de droit.

Dès l’âge de 19 ans, elle crée l’association « Bouger l’Afrique » dans le but de promouvoir les initiatives positives africaines. Forte de son premier succès, elle y obtiendra un premier partenariat Média afin de diffuser lesdites initiatives et réunira autour de cette première initiative des dirigeants d’entreprises et des personnalités politiques africaines de premier plan.

Leurs débuts politiques

L'implication d'Idrissa Seck dans la politique a commencé à la fin des années 1980 lorsqu'il devient directeur de campagne du candidat présidentiel Abdoulaye Wade, il était également membre du Parti démocratique sénégalais (PDS).

L'échec de son parti aux élections de 1988, s’est soldé par la victoire du président Abdou Diouf (PS) au premier tour.

Il décide de quitter le Sénégal pour se consacrer à ses études à Princeton et à et à sa carrière. Il décroche le poste d'auditeur chez le célèbre cabinet de conseil Price Waterhouse Coopers (PWC).

Petite-fille d’Alioune Badara-Niang cofondateur du PDS qui a fini par mener Abdoulaye Wade à la présidence de la République du Sénégal et également petite-fille du côté de son père, de Pascal Lissouba, ancien président de la République du Congo, Carelle a un fort héritage politique.

Mais guidée par une volonté unique de servir la société et l’intérêt général de manière désintéressée, comme sa mère, Ndèye Amy Niang, Carelle fait le choix de l’engagement citoyen. Elle crée l’association Correspondance, destinée à développer différents projets en faveur de la jeunesse. Parallèlement, elle participeaux campagnes des élections présidentielles et législatives de 2017 pour le parti présidentiel français à cette époque, appelé « En Marche » en tant que Responsable des Jeunes avec Macron du 16e  arrondissement.

En 2020, elle est candidate sur la liste des élections municipales pour le parti présidentiel dans le 16e arrondissement parisien, en tant que Coordinatrice des Jeunes avec Macron Ile-de-France.

Le parcours politique d’Idrissa Seck

Idrissa Seck est un homme qui sait ce qu'il veut et qui n'a pas peur de le faire.

C'est un leader fort avec une vision claire, ce qui lui a permis de réussir aussi bien dans sa carrière politique que dans les affaires.

En 1995, il rentre au Sénégal après avoir passé plusieurs années en exil, et se jette immédiatement dans la mêlée politique.Il rejoint le gouvernement Thiam au nom du PDS, et gravit rapidement les échelons pour devenir ministre du Commerce, de l'Artisanat et de l'Industrialisation.

Grâce à son travail acharné et à son dévouement, Idrissa Seck est largement respecté par le peuple sénégalais et est considéré comme l'un des ministres les plus efficaces du gouvernement.

Ministre d'État, directeur de cabinet du président de la République

En 2000, il devient directeur de la campagne présidentielle d'Abdoulaye Wade.

Wade est élu président et Seck a été nommé ministre d'État, directeur de cabinet du président de la République.Il occupe ce poste jusqu'au 3 novembre 2002, date à laquelle il est nommé Premier ministre.

Le mandat de M. Seck a été marqué par de bons résultats économiques, le Sénégal ayant atteint des taux de croissance record du PIB de 6,68 % et 5,87 % en 2003 et 2004.

Bien que son mandat de Premier ministre ait été relativement bref, M. Seck a eu un impact durable sur le Sénégal et son peuple.

Servir sa Communauté

Pour l’un, servir la communauté rime avec engagement politique, pour l’autre engagement citoyen. En effet, Idrissa Seck a été candidat sans succès à la présidence à trois reprises.

En 2019, il était à la tête de la coalition "Idy 2019", qui comprenait plusieurs anciens premiers ministres. Il s'est présenté contre le président sortant Macky Sall, ainsi que contre Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall.

Seck a obtenu 20,51 % des voix, tandis que Macky Sall l'a emporté au premier tour avec 58,26 %.

Président du Conseil économique

Le 1er novembre 2020, le président Macky Sall a nommé Idrissa Seck au poste de président du Conseil économique, social et environnemental. Cette nomination marque le début d'une période de dégel de ses liens avec le président Sall.

En tant que président du Conseil, M. Seck est chargé de conseiller le gouvernement sur les questions économiques et sociales, et sa nomination est le signe que le président Sall est ouvert à l'écoute de différents points de vue. Sa nomination a été vue comme le signe d'une évolution positive pour le Sénégal.

Carelle qui dans les médias est surnommée« l’étoile montante » a fait le choix de poursuivre sa carrière dans le privé. Dotée d’un sens civique, elle continue ses activités dans le cadre de son association et créée l’émission Inspirante.

La WebTV "Inspirante" est un engagement envers la jeunesse française, afin de l’aider à voir le potentiel en elle et à aspirer à un avenir brillant.

L’émission "Inspirante" cherche à donner aux jeunes Français un nouveau souffle en présentant les parcours de femmes qui ont réussi et qui ont eu un impact positif sur la société.

Son initiative a recueilli la participation et le soutien de plus de quarante personnalités, dont notamment Agnès Pannier-Runacher, actuelle ministre chargée de la Transition énergétique, Edith Cresson, ancienne Premier ministre, et Pascale Cossart, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences.

A travers "Inspirante", Carelle contribue à créer une nouvelle génération de leaders prêts à relever les défis d’aujourd'hui et de demain.

Preuve de ce second succès, elle sera récompensée le 18 novembre pour l’ensemble de son parcours et cette nouvelle initiative par une distinction de l'Etoile Civique au Sénat, en France aux côtés d’Ibrahim Albalawi, ancien ambassadeur délégué permanent  du Royaume d’Arabie Saoudite auprès de l’UNESCO.

Leurs avenirs

Quel avenir peut-on souhaiter à ces deux personnalités très engagées pour la société ?

Idrissa Seck redeviendra-t-il Premier Ministre conformément à ce que les médias sénégalais indiquent ces derniers jours ?

Carelle Moukémaha-Niang fera-t-elle le choix de suivre les pas de sa famille ? Dans l’affirmative, le fera-t-elle en France, au Congo où son parcours est scruté par les médias ou au Sénégal ? Poursuivra-t-elle sa route avec Idrissa Seck comme le fit autrefois Amy Niang, sa mère ?

Quoi qu’il en soit, nous ne manquerons pas de suivre la suite des parcours de ces deux personnalités avec un sens de l’engagement civique hors du commun.

Les Echos du Congo-Brazzaville