Législatives 2017 : Déchirées, arrachées, la dure vie des affiches électorales de Jérémie Lissouba à Dolisie

Ce week-end, il avait le nez rouge. De tous les candidats aux élections législatives du 16 juillet prochain placardés sur les panneaux de la ville de Dolisie (sud), seul le candidat du Parti Congolais du Travail (PCT, parti au pouvoir), Juste Bernadin Gavé arborait toujours la facétieuse distinction. Et pour cause : les affiches du candidat de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), Jérémie Lissouba ont disparu.

Les affiches officielles de Jérémie Lissouba ne sont pas à la fête dans la ville de Dolisie, le fief électoral de l’Upads, parti crée par l’ex président congolais, Pascal Lissouba.

Les affiches de celui qui tente pour la première fois de briguer un mandat d’élu sont affublées d'une croix gammée voir même un tag qui barre tout le panneau : «Dolisie emmerde un enfant impoli qui a giflé et nié son père Pascal Lissouba».

Historiquement, durant les campagnes électorales au Congo-Brazzaville, il y a le travail intensif des colleurs d’affiche de chaque parti. Ceux-ci sévissent la nuit sur les murs des villes, en évitant soigneusement de se croiser entre eux durant les soirées d’affichage.

Puis, juste après bien souvent, c’est plus sournoisement que des arracheurs d’affiche, tout autant militant, passent pour exprimer leur opinion à la force du poignet.

C’est aussi avec un marqueur qu’ils peuvent décider de maquiller leurs candidats détestés : un nez rouge, des dents cariés, des yeux qui louchent, c’est selon l’inspiration comico-artistique du moment.

La campagne de 2017 ne déroge pas à la règle. La population congolaise s'entre-déchire verbalement et déchire à tout-va.

Germaine Mapanga