Combien de candidats le PCT positionnera t-il aux législatives. Sur quels critères seront basées les investitures. Quels quotas pour les différentes organisations affiliées ou partis amis, sans risques de se chevaucher ou des affrontements fratricides. Au PCT, le goût de l'action politique a envahit les jeunes qui réclament des circonscriptions en positions éligibles.
Ouverte le 8 avril dernier, la campagne de dépôt de candidatures à la commission d’investiture du Parti congolais de travail (PCT) se clôture ce 18 avril.
Au niveau de la Force montante congolaise (FMC), de nombreux jeunes sont décidés de se porter candidats aux législatives, au risque de bousculer certains « Mathusalem » qui au sein du parti se sont imposés de tout temps comme des députés de droit et de fait.
Plus de 200 candidatures ont été recensées au sein de cette organisation juvénile qui sent son heure venue pour représenter cette couche à l’hémicycle, à commencer par son 1er secrétaire, Juste Bernardin Gavet.
Au niveau des partis et associations amis, la logique d'un positionnement en solo n'est pas non plus écartée.
Au Club 2002 par exemple, réuni en session extraordinaire le 14 avril à Brazzaville, le secrétariat permanent du Parti pour l’unité et la République (PUR), élargi aux présidents départementaux, a indiqué que ce parti de la majorité présidentielle prendra part aux prochaines élections devant conduire à la mise en place des institutions électives de la nouvelle République.
Il s'était agit d'évaluer les forces au niveau de toutes les localités et recevoir les listes des candidats suivant les critères définis par le secrétariat permanent. Nul part, il n'a été fait état d'un positionnement devant éviter de chevaucher les candidatures avec celles des autres partis de la majorité ou de coaliser les forces.
Les participants à cette session extraordinaire ont d'ailleurs unanimement approuvé la candidature du secrétaire général du Club 2002 PUR, Juste Désiré Mondelé, à la première circonscription électorale de Ouenzé, dans le 5e arrondissement de Brazzaville.
Le Club 2002 PUR positionne Juste Mondélé là même où Pierre Ngolo, secrétaire général du Parti Congolais du Travail est député, et compte bien se représenter, même si dans son propre parti, d'autres « jeunes loups » convoitent le siège, en position confortable d'ailleurs, parce que proches des populations, un manquement qui a souvent été reproché à Pierre Ngolo.
En attendant de connaître les candidats investis, de nombreux impétrants veulent bien s'affranchir des tabous et des us désormais désuets.
Dans un langage direct, ils mettent en garde les populations contre ces gens qu'ils ont voté hier, qui les ont oublié le temps de la législature, et qui reviendront avec des tee-shirts et billets de 2000 francs pour monnayer leurs voix, avant de disparaître à nouveau.
Dans un jargon emprunté aux militaires congolais on soutient : « on part, on part ! ». D'autres qui sont prêts pour le défi disent : « moto a séparé té ».
Au moins, les électeurs trancheront.
Bertrand BOUKAKA
