Faustin-Archange Touadera vainqueur de l'élection centrafricaine a rendu visite au candidat malheureux, Anicet George Dologuelé. Bel exemple de démocratie en Afrique centrale.
Peu importe le caractère de cette rencontre post électorale, c'est le symbole ou l'image qui compte aux yeux de la communauté nationale et internationale.
Au mois de novembre dernier, le pape François a appelé à Bangui les Centrafricains à « résister à la peur de l'autre », d'une autre ethnie ou religion, dans un pays en proie à des violences intercommunautaires, et à « ouvrir une nouvelle étape » après les élections.
«Travaillez, priez, faites tout votre possible pour la paix mais souvenez-vous que la paix n’est rien sans amour, sans amitié, sans tolérance. Nous sommes tous des frères », a ajouté le souverain pontife.
La RCA dévastée par trois ans de violences, a élu le week-end dernier, dans le calme, son nouveau président. Mathématicien de 58 ans et ex-Premier ministre discret de François Bozizé, Faustin-Archange Touadéra.
Le nouveau chef d’Etat aura pour priorités de rétablir la sécurité (notamment en obtenant le désarmement des combattants des diverses rébellions), et de relancer l’économie de ce pays très pauvre de 4,8 millions d'habitants.
Pour l’heure, ce dirigeant sans parti consulte ses soutiens. Il doit attendre l’issue des législatives pour former son gouvernement et composer sa majorité, à savoir 71 sièges sur 140.
Jean-Jacques Jarele SIKA
