RDC - Alternance : Une belle leçon de démocratie à s'inspirer

De loin, la cérémonie d’investiture du nouveau président élu de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a drainé des milliers de téléspectateurs en Afrique et dans le monde, est une belle leçon de démocratie à s’inspirer en Afrique.

La divergence d'opinions politiques n’est pas la guerre ou la haine de l’autre. C'est un très bel exemple de paix et de sagesse politique que donnent le président sortant et entrant de la RDC, Joseph Kabila et Félix Tshsekedi,  sous le regard des géants miniers.

On rappelle que la RDC (ex Zaïre) cumule des tares criardes en démocratie.

Absence d’alternance, mal gouvernance, institutions caporalisées, élections frauduleuses, etc. La liste est trop longue. Ce qui fait dire à certains observateurs que la RDC est un îlot de dictature dans un océan d’alternance.

En effet, la RDC a déjà connu plusieurs alternances depuis son indépendance le 30 juin 1960. Kasa Vubu, Mobutu Sese Seko, Désiré Kabila se sont succédés au poste de président. Mais c’était toujours avec force et brutalité voir même effusion de sang.

Nombreux qui ont fait l'histoire de ce grand pays n'ont pas de tombe dans leur propre pays,  en dehors de Kasa Vubu et Laurent Désiré Kabila. Tous ou presque ont été inhumé loin des frontières nationales. Patrice Lumumba quant à lui n'a pas de tombe.

Vivement que les autres dirigeants africains comprennent la signification de cette photo de Kabila et Tshisekedi qui traduit une alternance en douceur. Alternance civilisée a t-on dit du coté de Kinshasa.

Et c'est l'Afrique qui gagne !

Le premier pays d'Afrique centrale à avoir connu l'alternance politique en douceur c'est le Congo Brazzaville en 1992 entre Denis Sassou Nguesso et Pascal Lissouba.

 

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville