Gabon : Jean Ping pris en flagrant délit d'apologie de la guerre

Au Gabon, la circulation sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant Jean Ping dans une causerie politique dans laquelle il aurait employé des termes guerriers en demandant d'aller « réveiller les morts pour l'accompagner en guerre et éliminer les cafards » fait grand bruit.

L'affaire de la vidéo de Jean Ping est jugée gravissime par le pouvoir, au point qu'il tranche que ce candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle veut déclencher une guerre au Gabon.

Les partisans de Ping dénoncent plutôt une manœuvre pour l'empêcher de se présenter.

Réuni en conseil des ministres le vendredi 13 mai, le gouvernement gabonais a condamné « avec la dernière énergie, les propos emprunts de haine et de violence » prononcés par Jean Ping.

Un jour auparavant, c'est le porte-parole du gouvernement qui a lu devant la presse un communiqué très virulent. Dans ce texte, Alain Claude Bilie By Nze, a déclaré que Jean Ping appelait à la guerre civile et à l'élimination d'une partie de la population gabonaise, qualifiée de « cafards ».

Particulièrement en colère, le gouvernement rappelle que l'appel d'Adolf Hitler d'éliminer les cafards a fait tuer six millions de Juifs dans les camps de concentration. Au Rwanda, il a provoqué le génocide.

Pour prévenir un tel risque, le gouvernement a menacé de trainer Jean Ping devant les tribunaux.

Jean Ping qui est entré en pré-campagne électorale dans le sud du pays, n'a pas pour l'instant pas réagi.

Benoît BIKINDOU