Assassinat de la fille de Massamba-Débat : un présumé auteur accuse la petite sœur de la victime d’être le cerveau penseur de cet acte crapuleux

Ayékia Bruno, sujet centrafricain, l’un des présumés auteurs de l’assassinat de Anne Félicité Massamba-Débat, la fille de l’ancien Président de la République, feu Alphonse Massamba-Débat, a fait, ce vendredi 6 octobre à Brazzaville, des révélations importantes sur ce crime. Dans ses allégations, il considère comme le cerveau de cet acte crapuleux la petite sœur de la victime, rapporte notre confrère Le Troubadour de Brazzaville.

«Sa sœur nous a appelé pour nous donner le signal de passer à l’acte dans leur domicile familial après qu’elle soit sortie. Elle nous a indiqué où se trouvait la clé de la maison et la machette avec laquelle nous avons assassiné sa sœur alors que celle-ci dormait », a expliqué Ayékia Bruno au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Oko Ngakala.

« Après l’avoir tuée, l’un des présumés criminels a violé la victime », relate Ayékia Bruno.

« Ils ont ensuite emporté l’argent et les téléphones de la victime avant de rendre compte au cerveau penseur de cet acte crapuleux qui se trouvait à proximité du lieu du crime », a-t-il ajouté.

« Ensuite, nous nous sommes rendus dans la ruelle où se trouvait la dame dans une boutique proche de la maison. Elle nous a demandé : ’’ avez-vous pris l’argent ? ‘’. Nous avons répondu oui. Puis, elle nous a demandé si la mission avait été réalisée. Et nous avons également dit oui », a souligné Ayékia Bruno.

En juin dernier, une fille de l’ancien Président de la République, feu Alphonse Massamba-Débat, répondant au nom de Félicité Massamba-Débat (66 ans), a été cruellement assassinée à Brazzaville, à son domicile familial, sis vers le Marché Total, dans le premier arrondissement Makélékélé , dans le voisinage de la Capped.

Elle a été retrouvée morte assassinée à l’arme blanche, gisant dans une flaque de sang, vers 21h30, par sa petite sœur, avec qui elle vivait et qui était sortie. Le procureur de la République, André Oko-Ngakala, s’est rendu sur les lieux, dans la matinée, accompagné de policiers, pour faire le constat.

En août dernier, quatre personnes suspectées d'avoir trempé dans l'assassinat d’Anne Félicité Massamba-Débat, ont été incarcérées à la Maison d'arrêt centrale de Brazzaville. Milandou Brunel, Dzela Anglade alias "mal garé", Ayekila Bruno (de nationalité centrafricaine) et Ongouya Jolidor ont tous quatre été placés sous mandat de dépôt, suite à l’évolution de l’enquête qui avait conduit à leur arrestation.

Le meurtrier avait commis son forfait à l’aide d’une machette trouvée dans une dépendance située derrière la maison principale.

Fort de ces indices qui semblaient orienter l’enquête, le procureur Oko-Ngakala qui s’était rendu sur les lieux du crime, avaient instruit les enquêteurs à ne négliger aucune piste, y compris l’entourage immédiat de la victime.

Les fins limiers de la Police nationale ont après un travail méticuleux, sur la base des indices concordants, mis la main sur les présumés assassins. Des habitués des lieux, qui auraient agît en bande organisée, selon des aveux recueillis par les enquêteurs.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville