Vol de portable- nouveau fléau, nouveau business à Pointe-Noire : une femme violemment agressée

Cela vous est peut-être déjà arrivé, quelqu’un vous a arraché votre téléphone. Vous n’êtes pas un cas isolé. Une jeune femme de 26 ans a été victime d'un vol de téléphone portable, mercredi soir à Loandjili, dans le quatrième arrondissement de Pointe-Noire. Elle s'est fait malmener puis arracher son téléphone par un groupe de trois malfrats qui ont ensuite pris la fuite, sous le regard impuissant d’un limier.

Tous les jours à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, des dizaines de téléphones portables sont volés en pleine rue ou dans les transports en communs.

Les modèles les plus prisés sont les smartphones dernier cri, dont les prix en boutique peuvent atteindre les 600.000 FCFA.

Les voleurs sont souvent organisés en bandes. Ils ciblent surtout les femmes, car elles ont plus de mal à réagir que les hommes. En quelques heures, un voleur aguerri peut dérober jusqu’à trois smartphones.

Ils interviennent notamment au centre-ville et dans les différents quartiers de la ville océane.

Pour la police, il n’est pas facile de les prendre sur le fait puis de les interroger. Ces voyous sont aguerris aux interpellations et craquent rarement lors des interrogatoires. Ils ne sont, en fait, que le maillon d’une chaîne. Une fois le portable arraché, il est revendu presque immédiatement à un intermédiaire.

A Pointe-Noire, ces transactions se déroulent en plein centre-ville, à la gare CFCO... Les receleurs savent très bien que la police les surveille et qu’ils pourraient écoper d’une peine de prison. Mais ils savent aussi que, pour être arrêtés, ils doivent être pris en flagrant délit. Ce qu’ils peuvent éviter facilement si le marché se fait rapidement.

De leur côté, les opérateurs tentent de décourager les trafiquants avec les IMEI. Ce code, attribué à chaque portable, permet de faire opposition à son téléphone en cas de vol.

Mais,  il existe une méthode pour débloquer ce code, et les délinquants la connaissent. Cette opération, appelée flashage, s’effectue facilement dans l’arrière-boutique des magasins de téléphonie complaisants.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville