La classe politique sera-t-elle prompte et unanime à condamner cet acte lâche et grave avec la même fermeté que sa famille biologique ? Selon plusieurs sources concordantes, les faits se seraient déroulés dans la nuit de dimanche à lundi, au centre-ville de Brazzaville. Le député (PCT) de Mayama dans le département du Pool, Prince Bertrand Bahamboula, membre de la Commission Économie et Finances, ancien directeur de Cabinet au Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Artisanat et du Secteur Informel, aurait été pris à partie à son domicile par des « hommes cagoulés ».
Ce fait divers a choqué sa famille, qui s'est indignée sur les réseaux sociaux, provoquant par la même occasion l'ire des internautes.
Une scène extrêmement choquante que le parlementaire s'efforcera certainement de restituer dans les moindres détails.
Difficile d'en savoir plus pour le moment quant aux circonstances exactes de cette agression.
Mais en attendant que les résultats de l’enquête permettent de faire la lumière sur cette agression, tout porte à croire que les agresseurs n’ont pas choisi leur cible fortuitement.
Annoncée à grands renforts médiatiques, l'opération « Uppercut » visant à sécuriser la ville de Brazzaville de toutes incivilités et actes de banditisme, n'aurait pas eu un réel impact, aux dires des populations qui continuent de subir les assauts des bandits et autres malfrats.
La problématique de l’insécurité au Congo-Brazzaville est soulevée par la population de manière récurrente. Nombreux affirment que la capitale congolaise passe à l’heure du banditisme sauvage. Depuis lors, le phénomène ne s’est pas arrêté. Bien au contraire, la proportion des crimes et autres délits perpétrés par des congolais et des étrangers est allée grandissant.
Si pendant longtemps l’insécurité était attribuée aux quartiers défavorisés de Brazzaville, les braquages et autres actes délictuels s’étendent désormais dans les quartiers huppés.
Les rues de Brazzaville sombrent dans l’insécurité. La ville s’est transformée en un vaste terrain de jeu où les briguants encore appelés les « Bébés noirs », se donnent à cœur joie à des pratiques criminelles. Ces hors-la-loi opèrent sans aucune inquiétude de jour comme de nuit, à des actes de banditisme.
Braquages à mains armées, viols, assassinats, cambriolages, agressions aux volants pour les particuliers ou à bord de transports en commun. Ce sont là les vices auxquels s’adonnent ces hors-la-loi. De peur d’être dépouillés de leurs biens ou dans le pire des cas d’y laisser la vie, les populations vivent avec la peur au ventre.
Aménager les rues avec plus de lampadaires semble n’avoir aucun effet. L’on constate à plus de crimes, des corps ensanglantés et parfois sans vie. Faudrait-il laisser les populations se faire justice ? Des mesures drastiques doivent être mises en place car même les séjours en centre de détention semblent être inefficaces désormais.
Tout le monde est un candidat potentiel à un braquage, au vol ou à autre genre d’agressions.
Même si les citoyens considèrent que le Congo est un pays sûr pour y vivre, ils estiment aussi que la sécurité s’est dégradée au cours des cinq dernières années. Au cœur de ce sentiment d’insécurité, l’infraction qui domine c’est le vol, selon le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Oko Ngakala.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville