Congo - Nécrologie: La dépouille du Ministre Coussoud Mavoungou "oubliée" à Roissy en France

Selon le programme officiel des obsèques du Ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, le rapatriement de la dépouille mortelle était prévue pour le dimanche 27 mars, par le vol Air France. Pourtant à l'arrivée de ce vol, le cercueil contenant le corps du Ministre n'en est pas descendu, alors que le gouvernement conduit par le Premier Ministre ainsi que d'autres personnalités de haut rang, étaient présents à l'aéroport de Maya-Maya.

L'affaire serait à loger dans la rubrique des faits divers, pourtant elle est devenue l'information phare du dimanche 27 mars au Congo et notamment à Brazzaville.

Alors qu'elle avait bien été deposée à Roissy pour être rapatriée au pays dimanche, la dépouille mortelle du Ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou n'a pas été débarquée de l'avion, parce ne s'y trouvant pas.

Pourtant les parents et autres officiels missionnés pour rapatrier le corps sont bien descendu de l'avion, duquel ils pensaient avoir le cercueil en soute.

Que s'est-il donc passé pour en arriver à cette situation qui protocolairement, relève d'une faute gravissime. Jusqu'au dernier moment, ceux qui avaient été mandatés pour cette mission, ne se sont doutés de rien, ni à Paris où l'on devait s'assurer que le cercueil a bien été embarqué, ni à Brazzaville où  les dispositions démeuraient inchangées, pour preuve, le Premier Ministre et des membres du gouvernement se sont tout de même rendus à Maya-Maya, et certaines sources évoquent la présence de la Première Dame, Antoinette Sassou N'Guesso sur place.

La responsabilité de cette incurie est à imputer exclusivement aux services de l'État congolais, tant ceux de Paris, que ces officiels venus de Brazzaville, qui ont sans doute manqué de coordination et surtout de communication, chacun pensant que l'autre a fait ce qu'il se doit. Qui donc avait dit: "il faut tout voir pour être sûr que tout marche".

Reste que le programme des obsèques se trouve désormais chamboulé, en attendant de dégager les responsabilités de cette méprise qui vient noircir davantage un tableau déjà sombre, celui du deuil.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville