Brazzaville : Un accident mortel sur le chemin de fer à Mfilou

Un déraillement d'un train marchandises aux environs de 2 heures a eu lieu dans le quartier Moutabala sur le pont Ngamoukassa à Mfilou dans le 7ème arrondissement de Brazzaville.

Plusieurs wagons d’un train marchandises en provenance de Pointe-Noire ont quitté les rails à la suite de l’effondrement d’un pont endommagé à cause des eaux de la pluie. Bilan provisoire :  1 mort (un homme non encore identifié) sur place et plusieurs blessés.

Le CFCO a indiqué avoir dépêché des équipes sur place qui œuvrent pour transporter les passagers blessés et évacuer en toute sécurité tous les autres passagers.

Une grue de gros tonnage devrait partir de Pointe-noire pour Brazzaville dans la journée afin de procéder aux opérations de levage de la rame.

Il est à craindre que d'autres victimes soient ensevelies sous les wagons car en l'absence des trains voyageurs, de nombreux commerçants convoyant leurs marchandises,  empruntent le train lourd. Parmi eux, de nombreuses femmes avec des enfants à bas âges.

Le réseau ferroviaire congolais souffre d'un sous-financement chronique et des accidents mortels s'y produisent régulièrement.

Le vieillissement des infrastructures et les investissements trop faibles inquiètent les congolais qui se déplacent au quotidien sur les lignes Pointe-Noire - Brazzaville longue de 510 km et Mont-Belo - Mbinda sur 285km, soit une longueur totale de 886km.

Les boulons, les rails du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) ne sont plus sous surveillance renforcée après plusieurs déraillements. Tous les bâtiments sont quasiment en ruines et très délabrés. Le constat à ce niveau est très amer. Des agents travaillent dans des conditions difficiles.

Les différentes crises économiques, sécuritaires et morales ont délabré ce qu'on appelait il y a 30 ans encore, l'épine dorsale de l'économie nationale.

Le CFCO représente une entité importante reliant la façade maritime et la partie septentrionale du pays.

Selon plusieurs cheminots interrogés, la nouvelle équipe dirigeante ne se soucie guère de réhabiliter tous les bâtiments et infrastructures en ruine privilégiant d’abord leurs propres bedaines.

D’ailleurs, le 11 février 2019, à la gare centrale de Brazzaville, les agents du CFCO ont adressé une pétition au gouvernement congolais, demandant le départ systématique de l'équipe dirigeante qu'ils jugent incompétente.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville