C’est un coup de foudre banal, qui a fait couler beaucoup d’encre dans la ville de Pointe-Noire. Il y a quelques jours, une femme flânant dans les rues du centre-ville de la ville océane croise le regard d’un homme de son âge. Les deux quinquagénaires tombent sous le charme, et la femme le confirmera après coup, le « flash » a été instantané et partagé.
Et parce qu’un coup de foudre reste avant tout une question de passion, le couple décide d’aller vite et de se laisser aller à cet instant de grâce. Il ne faut donc pas longtemps, pour que le couple décide de passer à l’acte et de concrétiser cet amour platonique en un amour plus physique et plus charnel. Ils se retrouvent donc dans l’intimité, prêts à consommer cette passion dans un hôtel de la capitale économique du Congo.
C’est au cours de ces ébats amoureux, que le quinquagénaire est terrassé par une crise cardiaque, qui amène sa partenaire à prévenir immédiatement les secours. Ceux-ci échoueront, malgré tous leurs efforts pour le réanimer.
Aura-t-il été terrassé par le coup de foudre lui-même et ce surplus d’émotions, qu’il a dû engendrer ? Ou n’aura-t-il pas supporté le trop plein d’adrénaline, généré par ces intenses chevauchées sexuelles ? Cette question restera à jamais sans réponses.
Faits divers tragique ou aléa de l’existence, à chacun son interprétation, comme ce le fut déjà par le passé dans des circonstances moins banales.
C’est aussi, en plein ébat intime, que s’éteignit le vendredi 8 juin 2018 à Pointe-Noire, M.J, instituteur à la retraite, à la suite d’intenses chevauchées sexuelles, avec C.S. son amante. Les deux fréquentaient la même congrégation religieuse dans le quartier Loandjili dans le quatrième arrondissement de la ville océane.
Prenant des dispositions particulières, l’homme «engloutit» un aphrodisiaque, capable de décupler son énergie et améliorer ses performances sexuelles. Hélas, c’est malheureusement sa dernière envolée sexuelle. De fait, au cours de la « chose » d’une intensité avérée, le pauvre homme, à l’âge avancé, est victime d’une attaque cardiaque. L’infortuné M.J s’effondre sur la jeune dame.
Cette dernière qui réussit à le dégager, se rhabille rapidement et part alerter le gérant de l’hôtel. Puis, prétextant aller chercher un taxi pour faire évacuer son amant à l’hôpital, elle se précipite dehors. Subterfuge en fait. C’était pour prendre la clé des champs.
Le comprenant, le gérant de l’hôtel qui est habitué au couple, met tout en œuvre pour faire évacuer le retraité dans un centre hospitalier. Trop tard malheureusement. Son décès y est constaté.
Le contexte certes n’est pas le même, mais le résultat reste le même : mort pour avoir voulu aimer.
Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville