« Des naufragés de la route » comme les autres... Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs automobilistes ont été piégés par un bourbier sur l’axe routier Mossendjo-Dolisie dans le Niari (sud) où de nombreux véhicules sont restés bloqués. Nombreux ont passé la nuit dans les voitures.
Plusieurs automobilistes ont passé la nuit sur la route Mossendjo-Dolisie bloqués par un bourbier entre Mossendjo et Mabafi.
La nuit a été très longue pour ces automobilistes. Certains affirment d'ailleurs ne pas avoir eu d'autre choix que de passer la nuit dans un bourbier et sous une pluie diluvienne.
La circulation s'est améliorée ce mercredi matin. Les "naufragés de la route" avaient été secourus dans la soirée de mardi par des engins d’une société forestière.
On ne comptait plus aucun "naufragé de la route" ce mercredi matin, après des heures de galère sur l’axe routier Mossendjo-Dolisie paralysé depuis la veille par une forte pluie. Ils ont pu reprendre la route dans la majorité des cas.
Les automobilistes sont confrontés au quotidien aux difficultés de la conduite à cause de l’état de ces routes et ne cessent de demander aux autorités compétentes de prendre à bras le corps ce problème. Malgré les efforts consentis par les autorités du pays, le réseau routier du département du Niari n’est toujours pas fiable et demeure encore en mauvais état. Une grande partie du réseau routier a été détériorée pour de multiples raisons, entre autres, la vétusté des routes, le manque de canalisation et d’entretien, si bien que se déplacer dans le Niari devient difficile à certains endroits.
Partout, le spectacle est également désastreux. Chacun essaie comme il peut d’éviter d’abimer son bas de caisse. Les automobilistes usent d’extrême prudence pour s’en tirer à bon compte. Un handicap certain pour les populations.
La sévère crise économique que traverse le pays a fortement affaibli les capacités d’entretien, de maintenance et de développement des infrastructures routières. La dette aujourd’hui s’élève à 182 milliards de FCFA. Un fardeau pour le Fonds routier qui n’a qu’un budget de 16 milliards depuis plus de trois ans.
En quête de solutions, le Ministère de l’Equipement entend parvenir, malgré des difficultés financières, à la mise en place des stratégies d’entretien et de réhabilitation du réseau routier sur la base de l’urgence. L’urgence inclut la réparation des nids de poule, le traitement des fissures, la restructuration des chaussées suite à l’intensité du trafic en réalisant des renouvellements des couches de surface…
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville
