Congo : Un policier vole une pompe d’injection à Mossendjo

L’acte n’est tout simplement pas rassurant. L’on a du mal à admettre qu’un policier congolais, en ces moments difficiles où le pays se bat pour remettre l’ascenseur social en marche, commette pareil forfait. De quoi saper le moral de toute une institution. Le Brigadier-chef Lionel Mbou du Commissariat Central de Police de la ville de Mossendjo (sud), a volé une pompe d’injection dans un véhicule BJ de la société EXXARO alors qu’il était de service.

Il a été incarcéré pour des besoins d’enquête.

Depuis quelques années, les véhicules tape-à-l’œil n’attirent plus les malfrats qui préfèrent se tourner vers un trafic de plus petite taille : celui des pièces détachées. Ces nouvelles stars du marché noir sont faciles à dérober, faciles à transporter et sont prélevées directement sur les voitures en stationnement.

Pneus, jantes, essuie-glaces, rétroviseurs, capots… Tout est bon à prendre pour les voleurs qui écoulent leur marchandise dans les villes congolaises.

Plus rapide, plus discret, plus rentable, le vol de pièces détachées est le nouveau fléau des automobilistes dans le département du Niari (sud).

Dérobées en pleine rue, les pièces auto alimentent ensuite un marché noir florissant. Nombreux trouvent leurs véhicules allégés d’un pneu ou de son pot d’échappement.

On rappelle que ce n’est pas une grande première dans le département du Niari.

En avril dernier, des riverains ont surpris vers 17 h 45, au quartier Baloumbou à Dolisie, un militaire en train de s’affairer sous le capot d’une Toyata Hilux double cabines.

Le jeune soldat de 2ème classe de l’armée congolaise était en train de déconnecter les fils de la batterie pour la voler. Lorsqu’il a été coincé et encerclé par les jeunes du quartier en effervescence, il leur a expliqué, sans se démonter, qu’il comptait la revendre pour trouver un peu d’argent pour s’acheter un paquet de cigarettes.

Le soldat Hugues M. a été molesté et relaxé après l’intervention rapide du chef du quartier Baloumbou qui a jugé plausible que le linge sale soit laver en famille car les parents du militaire habitent tous le quartier depuis 1983.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville