Brazzaville : Il glisse une ordonnance de 12.000 FCFA dans la liste de Dot de sa nièce

Incapable de se rendre en pharmacie pour se procurer des produits prescrits par le médecin à cause de leur cherté, un oncle a profité de la Dot de sa nièce pour résoudre ce problème. Il a inclu dans la liste de la Dot cette ordonnance, faisant de lui une exception en la matière.

La scène s’est déroulée à Brazzaville et plus précisément au quartier Plateau de 15 ans.

Au Congo, on a vu des familles exiger des choses hors du commun dans la liste de Dot, mais jamais une ordonnance médicale. Une première qui n’a pas laissé la famille du fiancé indifférente, laquelle malgré s’en être moqué a quand même fini par satisfaire la volonté de l’oncle.

Ayant élevé sa nièce après la mort de sa mère, cet oncle se disait dans son droit d’exiger tout ce qui lui semblait bon pour la Dot.

Avec une santé précaire depuis quelques années, l'oncle n’a pas jugé utile de compliquer la vie sentimentale de sa nièce par une Dot exagérée. Ce comportement jugé idiot par sa famille a entraîné leur absence à la cérémonie.

La dot, à entendre ce mot, certains hommes diront que c’est un malheur, d’autres ne se plaindront pas.

La dot, pour faire simple, c’est un bien apporté par un tiers homme à ses beaux-parents pour sceller son union avec leur fille. Ce rituel existe depuis très longtemps dans les cultures africaines et cela prouve que l’homme est prêt à conquérir sa future femme. Chaque ethnie, possède sa manière de doter au Congo.

Doter une congolaise, c’est en quelque sorte sceller une certaine alliance entre deux familles différentes, entre celle de l'homme et celle de la femme. Avant qu’un homme puisse épouser une fille, il faut qu’il aille doter cette dernière auprès de ses parents afin d’obtenir leurs bénédictions.

Selon les exigences culturelles, il devra présenter à la famille un certain nombre d’articles que ces derniers auront demandés.

De nos jours encore, cela existe et la plupart des gens fuient cette étape du circuit pour le mariage mais finissent toujours par s’y soumettre.

Certaines communautés ont gardé leurs rites intacts que certaines personnes trouvent très rigides, mais d’autres ont « dilué leur vin » afin d’alléger la tâche au futur gendre.

Des préjugés autour de ce rituel, certains trouvent que le caractère traditionnel de la dot est une manière pour les beaux-parents d’escroquer le futur époux, d’autres pensent que les beaux-parents ne veulent pas offrir leurs fille en mariage. Les avis divergent.

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville