Vive émotion, hier, devant l’école primaire Saint Joseph (ex Charles Kibangou) sur l’avenue Félix Eboué à Dolisie (sud) où une moto (Djakarta) a fauché et blessé un jeune enfant à la sortie de l’école. Le pilote s'enfuit en courant devant des adolescents interloqués qui assistent à la scène surréaliste.
Le choc aura été si violent que la victime a été projetée plusieurs mètres plus loin sur le bas-côté.
Les parents de la victime remontés, s'étonnent qu'une moto passe à vive allure devant un établissement scolaire et à l’heure de la sortie des classes.
Certains élèves, témoins de la scène évoquent un «cabrage» précipité. Toujours est-il que le pilote perd le contrôle de sa moto qui glisse sur le bitume et vient percuter le jeune enfant qui se trouve à proximité.
Panique, agitation et cris successifs ponctuent cet exercice de voltige raté dont on se demande encore qu'elles en sont les réelles motivations.
Légèrement blessé, le pilote prend la fuite en courant. Alertés, les secours prennent en charge la victime.
L'adolescent victime du traumatisme crânien devrait rester sous surveillance médicale à l’hôpital général de Dolisie.
Les amoureux de la Djakarta se préoccupent de son prix. Pour le reste, qu’importe. Conséquence, certains conducteurs sans discernement imitent l’avion au décollage au mépris du respect du code de la route. Pire, ils accélèrent dès qu’ils voient un piéton traverser la route.
Cet accident remet sur la table l’insécurité sur les routes de Dolisie plus particulièrement la vulnérabilité dans laquelle ces jeunes font leur travail.
Selon les statistiques officielles, les 3/4 des accidents à Dolisie engagent les cyclomoteurs appelés «motos jakarta’ ».
Les populations de la troisième ville du Congo déplorent le manque d’immatriculation des motos Djakarta, avant d’appeler les autorités compétentes à y remédier pour plus de sécurité.
Cela permettra aussi de faciliter l’identification des conducteurs impliqués dans des accidents.
Germaine Mapanga
