Congo – Lutte contre la crise économique : Le gouvernement au pas de charge

Dans la recherche des solutions pour sortir le Congo du marasme économique dans lequel il est empêtré, le gouvernement de la république est passé à la vitesse supérieure. Sous l’autorité du premier ministre Clément Mouamba, les conseils de cabinet se tiennent désormais à un rythme soutenu, comme pour dire, « tout voir, pour être sûr que tout marche ».

« Tous sur le pont, en cette période de tempête », tel semble être l’ordre que Denis Sassou N’Guesso à lancé au gouvernement, en sonnant le tocsin d’une gestion axée sur les résultats.

Et face à un peuple qui attend et qui même s’impatiente déjà, face à une crise dont les effets se ressentent dans de nombreux secteurs de la vie sociale, le gouvernement a « changé de braquet ».

Conseil de cabinet le lundi 18 mars, conseil de cabinet le jeudi 21 mars, le rythme préfigure une cadence de combat, celle de l’action tout azimut, avec toujours, des dossiers économiques et sociaux à l’ordre du jour.

Travailler, retravailler, voir, revoir, harmoniser, agencer les dossiers de la relance économique comme pour « ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse », Clément veut bien s’imposer en véritable chef de chantier, sous la conduite du maître d’ouvrage qu’est Denis. Et les ministres y sont bien présents, ‘’GAR’’ oblige, avec en sourdine le sacro-saint principe « jugement aux résultats » de Denis Sassou N’Guesso, depuis, remis au goût du jour comme un test pour chacun et pour tous.

Même si la conclusion du dossier Congo tarde avec le FMI, les congolais savent que des palliatifs existent comme pour dire avec le président Alphonse Massamba Débat en son temps : « comptons avant tout sur nos propres forces ». Et ces forces, sont à puiser dans le génie congolais.

Parfois, c’est dans l’adversité que les peuples ont libéré le génie qui a impulsé leur développement, tout en forgeant en eux l’expérience dans la manière de conduire leur destinée, eut-égard aux erreurs commises naguère.

Quels que soient les échelons de responsabilité ou de décision, la vie n’est pas une science infuse. Elle se nourrit aussi de l’expérience, substrat essentiel à l’épanouissement et au progrès car le champ de notre conscience s’élargi sans cesse. Les faits anciens s’éclairent de lumières nouvelles et leur aspect se modifie.

Vivement que le gouvernement s’éclaire de ces lumières de sortie de crise. Les signaux qu’il envoie sont déjà porteurs d’espoir…

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville