Ouesso : Une deuxième chance pour une véritable prise en charge des jeunes filles-mères qui n’ont jamais fréquenté l’école

Brunelle, 22 ans, jeune fille mère, grâce au projet initié par l’UNICEF, est en formation professionnelle à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha (nord) afin d'assurer son intégration socio-économique comme coiffeuse.

«Depuis longtemps, je voulais devenir coiffeuse. J’ai donc sauté sur cette opportunité du Projet pour réaliser mon rêve. Je suis mère d’une fille de 3 ans. Après ma formation, mon insertion professionnelle me permettra de me prendre en charge, assurer une scolarité stable à mon enfant et aider mes parents. Je ne serai plus la fille qui déambulait sans projet, sans avenir et sans dignité. J’ai été à l’école jusqu’en classe de 5ème, mais j’ai malheureusement interrompu mes études à l’âge de 15 ans. Cette formation constitue pour moi une seconde chance », a déclaré la jeune fille-mère.

« Nous sommes six apprenantes au salon de coiffure de Maman Bibiane notre Maitresse/Formatrice. Elle a promis nous assurer une formation de qualité, nous transmettre comme elle aime le répéter, le meilleur d’elle-même afin que nous devenions des coiffeuses top sur la place de Ouesso. C’est une coiffeuse d’expérience diplômée à Brazzaville en 2008. D’ailleurs, depuis le début de notre formation, plusieurs jeunes filles dans notre situation viennent solliciter leur inscription dans notre salon. Nous restons profondément reconnaissantes à UNICEF, à Talita Khoum et au gouvernement du Japon pour ce projet qui donne un sens à notre vie », a conclu Brunelle.

Depuis la mort de l’Etat providence au Congo-Brazzaville, les jeunes (12 à 22 ans) s’enfoncent de plus en plus dans la misère, la prostitution, la délinquance, la drogue, la criminalité sans oublier le chômage. Tous ces maux rendent les jeunes filles-mères désespérées avec un avenir incertain.

Le projet ainsi initié par l’Unicef pourra autant que possible apporter des solutions aux problèmes ainsi identifiés et surtout d’initier les filles formées à l’esprit du travail, et d’ouvertures diverses par rapport aux autres avantages qu’offrent la société.

Le but est, selon l’Unicef, d’encadrer les jeunes filles-mères en déperdition scolaire et familiale, préparer leur insertion socio-économique et professionnelle, limiter les effets du chômage afin de promouvoir une jeunesse positive, promouvoir la paix, la sécurité et le développement de la jeune fille-mère et contribuer avec efficacité à l’amélioration des conditions de vie de la jeune fille-mère défavorisée du pays.

Les effets attendus de ce projet sont à la fois formateurs, socio-éducatifs et économiques.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville