Musique : Saint Petro célèbre la rumba de Pamelo Mounk’A

Avec son album "Hommage à Pamelo Mounk’A ", l’artiste musicien congolais, Saint Petro « le nganga mayèlé » revisite, et de la plus belle manière, le répertoire de l'icône de la rumba congolaise, 24 ans après sa disparition, grâce au producteur des œuvres phonographiques, Anytha Ngapy.

Dans son désir de transmettre aux nouvelles générations tout le patrimoine qui a fait l’identité de son pays, l'artiste congolais, basé en France, a décidé de rendre un vibrant hommage à la rumba de Pamelo Mounk’A qui fit les beaux jours de la musique congolaise et africaine.

Ce véritable nectar sera disponible bientôt dans les bacs à Paris en France et en Afrique.

C’est en France que Saint Petro qui a débuté sa carrière musicale professionnelle au Congo Brazzaville au sein de l'orchestre Bantous Monument en 1990, a réalisé toute la modernité de la musique de Pamelo Mounk’A.

Une créativité et un groove irrésistible qu'il célèbre aujourd'hui en revisitant des titres du début comme Masuwa, Amour de Nombakélé, Ce n’est que ma secrétaire, l’argent appelle l’argent, …

«La musique congolaise fonctionne maintenant comme un GPS. C’est tout le problème de notre pays le Congo-Brazzaville, qui a subi, il faut le dire sans ambages, un lavage de cerveau par rapport à nos origines. Les jeunes artistes congolais d’aujourd’hui rêvent d’aller quelque part mais ils ne savent plus d’où ils sont partis. C’est pourquoi il faut écouter Pamelo Mounk’A, dont la musique est plus que jamais d’actualité », nous a confié l’ancien sociétaire de l’orchestre les Bantous Monument de Brazzaville.

Avec ses arrangements cousus d'or, Saint Petro réussit à garder l'âme et l'énergie de la musique de Pamelo Mounk’A en lui insufflant des rythmiques contemporaines, notamment à la batterie et une section de cuivres flamboyante.

Avec cet album, Saint petro veut aller à la rencontre du public qu'il a conquis, un public large et pas seulement issu de la communauté congolaise, dont il fait partie.

Un album à deguster le moment venu  par la bouche pour paraphraser le compositeur italien, Rossini dont le goût pour la musique s'alliait au plaisir de la bonne chair.

Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville