Les Bantous de la capitale en studio pour un «Best of » de quarante chansons

L’orchestre les Bantous de la capitale est en studio pour enregistrer un « Best of » de quarante chansons ayant marqué sa carrière, dans le cadre des préparatifs des festivités marquant les 60 ans de sa création, le 15 août 1959.

Selon Simon Mangouani, le chef d’orchestre, le best of des Bantous de la capitale comprendra des titres comme "Masuwa", "Merci maman", etc., regroupant des chansons aussi bien des artistes musiciens encore en vie que celles de ceux qui ont quitté la terre des hommes.

L’orchestre les Bantous de la Capitale fêtera son 60ème anniversaire le 15 août prochain dans la capitale congolaise. Une occasion pour prouver aux férus de la rumba congolaise que ce patrimoine national regorge encore plein de talents et résiste toujours aux érosions du temps.

Le programme prévoit l’arrivée de nombreux invités en provenance de l’extérieur, et notamment de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.

Après tant de temps passé à égayer le public, les Bantous de la Capitale du Congo n’ont pas rompu malgré les difficultés. Ils répètent chez Macedo, à Bacongo, dans le 2ème arrondissement de Brazzaville.

C’est précisément le 15 août 1959 que se créent les Bantous de la Capitale par d’anciens musiciens de l’OK Jazz au dancing-bar Chez Faignond à Brazzaville au Congo. L’orchestre est alors soutenu financièrement et matériellement par le gérant Emile Faignond.

Les Bantous de la Capitale (appelés aussi Bantous Jazz) sont alors composé de grands auteurs, compositeurs, instrumentistes et interprètes comme Edouard "Edo" Nganga et Célestin "Célio" Kouka (voix), Dicky Baroza (guitare solo), Dignos Dingari (guitare rythmique), Daniel Lubelo "De La Lune" (basse, voix), Jean-Serge Essous (clarinette, sax, flûte, voix), Dieudonné Nino Malapet (saxophone) et Saturnin Pandi (tumba)... Ils ne tarderont pas à devenir l’emblème de cette époque cruciale de l’histoire du pays et les pionniers de la rumba congolaise.

Après maintes séparations et ré-formations, le groupe a été renforcé par des jeunes artistes.

Plus qu’un groupe musical, les Bantous de la Capitale représentent également une véritable institution et une authentique tranche du patrimoine historique de la musique africaine en général et congolaise en particulier.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville