L’emblème de la musique africaine, Papa Wemba, décédé samedi dernier sur scène à Abidjan en Côte d’Ivoire, n’était pas souvent tendre envers les mauvais chanteurs. Moqueur, il avait taclé un jour sur scène le chanteur congolais le plus célèbre de son époque, Rapha Boundzeki, décédé le 10 mai 2008, au CHU de Brazzaville.
«Papa Wemba et mon mari Rapha Boundzeki ont fait un duo sur la chanson le retour de la Sape. Quand mon mari montait sur scène il ne faisait que rire. Il demandait aux artistes qui étaient sur place si mon mari chantait ou s'il criait. On lui répondait qu'il chantait », a témoigné l’artiste musicienne congolaise, Jacquito wa Mpoungou, veuve de feu Rapha Boundzeki, très touchée par la mort de l’icône de la musique congolaise.
Parmi tant de souvenirs que Jacquito garde de papa Wemba il y a son séjour Parisien. «C’est grâce à lui que j’ai fait du playback à Paris. On a aussi fait des duos sur le même podium notamment au Vatican à Paris, à Saint Denis. Papa Wemba me respectais beaucoup. Il aimait notre couple. D’ailleurs c’est moi qui préparais la nourriture qu’on emmenait au studio lors de l'enregistrement de sa chanson Amina overdose», a reconnu l'artiste.
«Mourir en plein travail que tu as aimé n’est pas donné à n’importe qui », a rappelé Jacquito Wa Mpoungu qui souhaite que les artistes vieillissent et marchent avec une canne à la main.
Récemment les deux artistes se sont vus à Brazzaville le 8 mars 2016, à l’ occasion de la journée de la femme. Papa Wemba était invité pour participer au Festival de la sape féminine organisé par Ahmed Yala.
Jean-Jacques Jarele SIKA
