Changement brusque des tarifs Internet mobile : Le gouvernement appuie l’action de l’ARPCE

Le gouvernement congolais a salué, avec véhémence, la décision prise par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), de rappeler à l’ordre Airtel et MTN qui ont décidé, de manière unilatérale, de l’arrêt des tarifs promotionnels qui, selon eux, sont à l’origine de la saturation des réseaux les week-ends. Ceci, sans en avoir, au préalable, informé les consommateurs.

« Le gouvernement de la République appuie ce type d’action, dont l’objectif est de s’assurer que le panier de la ménagère ne souffre pas des affres de pratiques d’oligopole qui ne disent pas leur nom. Bravo à l’ARPCE », a écrit le ministre congolais de la Communications et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungallasur son compte Twitter.

Dans le contexte économique actuel, l’ARPCE reste déterminée à préserver les tarifs raisonnables et, en même temps, à garantir un service de communications électroniques de qualité et accessible.

Il faut rappeler que dans le cadre des mesures d’accompagnement des populations, pendant la pandémie de COVID-19, les opérateurs MTN et AIRTEL avaient décidé, avec l’aval du Régulateur, l’ARPCE, de la mise en place, entre autres, des forfaits tarifaires sur les services Internet.

Une initiative qui a eu le mérite de soulager des milliers de bénéficiaires pendant cette période de crise, grâce aux facilitations de communication inhérentes.

Pendant plus de deux ans, les opérateurs ont reconduit systématiquement ces prix promotionnels.

Cependant, vendredi 15 décembre 2023, les opérateurs ont décidé, de manière unilatérale, de l’arrêt de ces tarifs promotionnels qui, selon eux, sont à l’origine de la saturation des réseaux les week-ends. Ceci, sans en avoir, au préalable, informé les consommateurs, suscitant une vive indignation de l’Autorité de Régulation, dont la mission est aussi de veiller sur les droits des consommateurs.

L’ARPCE a donc sommé, dans un communiqué, les deux entreprises de rétablir lesdites promotions en attendant de tirer au clair cette situation.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville