L’UNFPA veut stopper le VIH/sida dans le Pool en faisant du porte-à-porte à Kindamba

La sensibilisation au porte-à-porte peut être une activité professionnelle difficile et intimidante. Cependant, dans certaines circonstances, c'est la meilleure façon de convaincre même à l’heure où la révolution digitale a quasiment totalement métamorphosé les techniques de prospection. L'équipe humanitaire de l'UNFPA a effectué une sensibilisation porte- à -porte à Kindamba dans le Pool, offrant des préservatifs gratuits et encourageant les populations à se faire dépister volontairement.

Si théoriquement, le relationnel, l’écoute, le dynamisme et la force de persuasion sont les qualités essentielles à avoir pour réaliser une sensibilisation convenablement, il est moins aisé de les manifester dans la pratique. Tout ne se déroule pas toujours comme on le veut. Le fait est que certains comportements ou situations peuvent être incommodants et donc nuire à la bonne tenue de la mission.

A Kindamba dans le Pool, l'équipe humanitaire de l'UNFPA a sillonné les rues et ruelles pour sensibiliser afin de susciter l’adhésion massive de la population à se faire dépister volontairement.

Pour ce faire, il faut donc intensifier la communication de proximité avec l’implication des crieurs avec leurs mégaphones et des leaders communautaires pour une bonne adhésion au dépistage volontaire.

Les chiffres révélés par le Programme national de lutte contre le sida (PNLS), lors de la célébration, vendredi dernier, de la Journée mondiale de lutte contre le sida sur le thème «Confier le leadership aux communautés », font état de 140 000 personnes touchées au Congo par le VIH, soit un taux de prévalence estimé à 4,1%. Et, seulement 24% des personnes atteintes de la maladie connaissent leur état sérologique.

Beaucoup se cachent, par peur ou par honte. Certaines sont même rejetées par leurs proches, exclues de leur communauté.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville