Hôpital de référence de Talangaï : File d’attente à la Radiologie, «Il faut que ça s’arrête »

La Radiologie de l’hôpital de référence de Talangaï dans le 6e arrondissement de Brazzaville, la capitale du Congo, est confrontée à un niveau d’activité important avec un pic d’arrivées de patients les après-midi. La file d'attente ne diminue pas. L’unique opératrice radiologue qui s’occupe à la fois de faire des radios, les urgences des accidentés, des traumatismes, de remettre aussi les résultats des radiologies avancées, scanner, faites le matin, ne sait plus où donner de la tête. Entre deux causeries en langue nationale, les patients, les visages courroucés, attendent depuis des heures.

«Je suis agacée et fatiguée qu’on nous prenne pour des serpillières à l’hôpital de référence de Talangaï », déplore, de manière véhémente, Mme Missitou. « Attention, je ne mets absolument pas en cause le personnel soignant. Je mets en cause seulement la direction qui est incapable d’organiser correctement les choses au niveau de la Radiologie ».

« Il faut réduire le temps d'attente et de passage à la Radiologie », continue Mme Missitou, passablement irritée après avoir attendu pendant plus d’une heure, ce vendredi 11 novembre 2022.

À un certain stade de la maladie, nous sommes tous pris en charge à l’hôpital que ce soit pour des examens, des consultations ou dans le cadre d’un protocole de soins.

Les grands hôpitaux, à Brazzaville comme dans les différents départements du pays ont tous un point en commun : les salles d’attente bondées où nous devons supporter une longue attente.

Nous avons tous assisté à des scènes de lassitude, d’impatience vive, voire d’énervement ou d’agressivité. Nous savons à quel point le temps passe lentement, l’inquiétude pouvant accroître la fatigue.

Une entreprise de « réforme » de ce service public s’impose pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville