La ville de Brazzaville confrontée à une pénurie d’eau potable, les jérémiades et grincements des dents fusent de partout

Au Congo, malgré une très bonne pluviométrie, plusieurs habitants de Brazzaville et ses environs manquent d’eau potable. Selon la direction de La Congolaise des eaux (LCDE), cette situation serait due à la récurrence des coupures d’électricité fournie par la société Energie électrique du Congo (E2C).

« Les perturbations sont observées dans tout le pays. Cette situation a une raison indépendante de notre volonté. Nous sommes dépendants des services de E2C qui nous permettent de produire et de distribuer de l’eau. Malheureusement, ces derniers temps, cette société traverse des moments difficiles », a expliqué le directeur général de LCDE, Parfait Chrisosthome Makita, interrogé par nos confrères des Dépêches de Brazzaville.

« Quand Djiri reste à l’arrêt pendant une seule journée, tout le réseau se vide. Pour que celui-ci se remplisse à nouveau, il faut que le complexe soit en fonctionnement sans arrêt pendant sept jours. Malheureusement, ce n’est pas possible parce qu’il y a toujours des coupures. Le réseau ne peut plus être alimenté de façon continue. Ce qui fait que si on lance la machine la matinée, il faut attendre le soir pour que l’eau arrive chez le consommateur. D’où les pénuries », a-t-il ajouté.

La ville de Brazzaville compte deux pôles de production d’eau notamment Djiri qui fournit 80% grâce à deux usines et Djoué qui vient en appoint.

Les services de LCDE travaillent pour étendre le réseau sur 500 voire 600 km pour desservir tous les quartiers périphériques de la capitale. Les nouveaux branchements sont posés dans les zones de Bikaroua dans le 9e arrondissement et de Sadelmi dans le 7e arrondissement.

Le processus va se poursuivre, selon Parfait Chrisosthome Makita, afin d’atteindre 10.000 branchements cette année.

L’objectif est de réaliser 40.000 nouveaux branchements à Brazzaville.

Dans son discours d’investiture du 16 avril dernier, le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso a déclaré qu’il voulait d’un Etat protecteur.

Selon le numéro un congolais, l’Etat protecteur, ce n’est pas simplement la sécurité physique de chacun, des personnes et des biens, que nos forces de défense et de sécurité assurent au quotidien. L’Etat protecteur, c’est aussi l’électricité et l’eau potable pour tous, des soins de santé de qualité pour tous.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville