Education nationale : Collinet Makosso à la chasse des responsables escrocs dans les établissements scolaires publics

Le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Collinet Makosso a fait le tour des établissements scolaires de Brazzaville (Révolution, Chaminade et Nganga-Edouard), pour mettre en garde les élèves contre certains responsables et enseignants sans scrupules, qui se servent de leurs fonctions pour les duper, promettant le passage en classe supérieure contre le paiement d’une somme d’argent.

Le ministre Collinet Makosso a invité les élèves, victimes de ce genre d’escroquerie, de dénoncer les coupables aux autorités compétentes. Le ministre a rappelé qu’aucun responsable d’un établissement scolaire public ou enseignant, n’a le droit de réclamer de l’argent pour faciliter le passage d’un élève en classe supérieure.

Cette sortie du ministre Collinet Makosso fait suite à l’ampleur des dénonciations par les élèves et la presse congolaise sur des actes de rackets, et des diverses anti-valeurs qui règnent dans les établissements scolaires publics sur toute l’étendue du territoire national.

Une pratique illégale passible de poursuites judiciaires.

« Moyennes sexuellement transmissibles »: au Congo-Brazzaville, les élèves parlent des « MST » pour désigner l’utilisation des notes par les enseignants comme moyen de harcèlement sexuel à l’encontre des élèves et étudiantes.

Côté enseignants, on parle de « rumeurs », même si « le phénomène existe ». Ils  accusent des élèves et étudiants d’utiliser eux aussi différents moyens de pression pour faire du « chantage » sur les notes.

La loi congolaise prévoit des sanctions au sujet du harcèlement sexuel contre « toute personne occupant une position hiérarchique ». Mais aucun enseignant n’a été encore condamné par la justice pour de tels faits, reconnaissent des sources au sein des ministères de l’Enseignement et de la Justice.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville