L’Université Denis Sassou Nguesso de Kintélé menacée par les érosions

Des têtes d’érosion menacent depuis quelques jours d’engloutir le terrain (350 hectares) qui abrite l’Université Denis Sassou Nguesso de Kintélé au nord de Brazzaville.

Le premier ministre congolais, Clément Mouamba et sa délégation qui ont visité le chantier hier, se sont, en effet, rendu compte des érosions qui menacent les 37 bâtiments de l’Université Denis Sassou Nguesso de Kintélé.

Clément Mouamba a tiré la sonnette d’alarme :  «C’est un sentiment de responsabilité puisqu’il nous a été dit, que compte tenu de la configuration du site, nous avons des grands risques d’érosions, il va falloir parer au plus pressé. Ceci en préservant notamment les lieux par un traitement rapide, urgent et conséquent de ces érosions ».

 

Officiellement lancés, le 19 février 2016, par le président de la République, Denis Sassou Nguesso, les travaux confiés à l’entreprise Unicon Congo sont exécutés à environ 27%. Ceci après plusieurs mois d’arrêt pour, sans nul doute, des raisons financières.

De nombreuses entreprises nationales et étrangères déplorent l’accumulation d’impayés, qui ont causé l’arrêt de la plupart des gros programmes immobiliers, publics comme privés, qui avaient été engagés dans le centre de Brazzaville, la capitale congolaise et à l’intérieur du pays. Certains travaux entrepris sont plongés dans un profond sommeil, que d'autres programmés stagnent et que d'autres encore, très attendus, tardent à voir le jour. Restriction budgétaire et crise économique obligent.

Une situation que le gouvernement tente désespérément de cacher mais que n’a pas niée le président de la République, Denis Sassou Nguesso qui a reconnu récemment, dans son discours à l'occasion de la célébration du 57eme anniversaire de l'indépendance du Congo, que « le pays connaît des difficultés certaines. Ces difficultés gagnent le champ économique en général. La situation macroéconomique ne cesse de se dégrader. Tous les secteurs de l'économie nationale sont touchés par la récession ».

Germaine Mapanga