Le village Kimpandzou 1, dans le département du Pool (sud) a été transformé en braisier dans la nuit du dimanche à lundi par les ninjas du pasteur Ntoumi.
Les combattants du pasteur Ntoumi ont d’abord évacué tout le village nuitamment, obligeant les habitants à errer dans les forêts avant de mettre le feu, sans pitié et sans remords, sur toutes les cases de cette petite bourgade.
Arrivés en masse à Brazzaville, les déplacés du village Kimpandzou 1, dans le district de Mbandza Ndounga, doivent se battre pour survivre dans la mesure où l’assistance humanitaire des pouvoirs publics se fait toujours attendre et les agences des Nations Unies peinent à collecter les fonds (12 milliards de francs CFA) pour venir en aide aux sinistrés du Pool.
Cela fait plus d’un an que les personnes fuyant les violences dans le département du Pool arrivent à Brazzaville. D’après les témoignages, elles laissent derrière elles des villages en ruines.
En avril 2016, au lendemain de la réélection du président Denis Sassou-Nguesso, les forces de sécurité lançaient une vaste opération militaire pour arrêter Frédéric Bintsamou, plus connu sous le nom du Pasteur Ntoumi, qui était accusé d'avoir attaqué les quartiers sud de Brazzaville avec ses hommes.
Un an plus tard, il reste introuvable, mais la crise a fait un minimum de 20 000 déplacés.
La Fédération internationale des droits de l'homme dénonce une répression à huis clos, dans plusieurs districts de cette région, sans journalistes et sans humanitaires. On ignore combien de villageois vivent reclus dans ces zones, comme pris en étau.
L’organisation Caritas se bat afin qu'on ne les oublie pas.
Germaine Mapanga
