Congo : Clément Mouamba très déçu des prestations de la SNDE

Le premier ministre congolais, Clément Mouamba a dit, lors de sa toute première conférence de presse jeudi 4 mai, à Brazzaville, toute sa déception, notamment au sujet de la gestion et des prestations des sociétés nationales d’électricité et de distribution d’eau (SNDE).

«L’Etat veut investir, c’est pour gagner de l’argent. Même s’il n’en gagne pas, il ne doit pas en perdre. Or c’est totalement l’inverse qui se fait. La SNDE, c’est toujours un problème. Depuis des années, le déficit en eau est réel. C’est dû donc à des dysfonctionnements qu’il faut traiter. Des mesures doivent être prises. Pour l’électricité, c’est exactement pareil », a déclaré Clément Mouamba.

Ces deux compagnies vont être réformées dans l’immédiat, selon le Premier ministre.

Le Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale, est l’un des pays que la nature a favorisé et doté d’une hydrographie impressionnante.

A Brazzaville, la SNDE dispose d’un réseau d’approvisionnement en eau alimenté par deux usines installées l’une à Kinsoundi et l’autre à Djiri.

Ces usines connaissent une extension en vue d’augmenter la capacité de production d’eau pour la ville capitale dont la population est estimée actuellement à environ 2 millions d’habitants.

En dépit de cette extension assurée par des partenaires chinois, l’eau ne coule pas régulièrement au robinet de la SNDE, alors que des quittances sont toujours livrées tous les deux mois aux abonnés.

Les populations qui se disent abusées par les services de cette société, sont obligées de faire recours à l’eau de forage et à l’eau minérale.

D’aucuns pensent que l’eau de forage n’est pas bien traitée, et qu'elle n’est pas potable; et pour l’avoir, il faut parcourir des kilomètres avec un paiement cash de 150 FCFA le bidon d’eau de 25 litres. En ce qui concerne l’eau minérale, tout le monde n’a pas la même bourse pour s’en acquérir, la bouteille en plastique de 1,5 litre revenant à 500 FCFA.

A cet effet, les services d’hygiène et de santé en collaboration avec l’UNICEF recommandent aux populations, pour la sécurité alimentaire, de traiter les eaux destinées à la consommation, plusieurs maladies étant d’origine hydrique, affirme-t-on.

On rappelle que par le passé, malgré la détermination du gouvernement congolais, le projet de privatiser ces deux entreprises n’avait pas abouti.

Germaine Mapanga