Congo – Transport routier : Encore un accident mortel sur la nationale 1

La route qui relie les capitales économique et politique, Pointe-Noire et Brazzaville serait-elle un chemin de la mort ? Un accident avec mort d'homme a eu lieu dans le Mayombe samedi, à hauteur de la localité de Bondji.

Le véhicule remorque poids-lourds de très gros tonnage transportant du ciment, a terminé sa course contre le talus, en contre-bas d'une pente abrupte.

La violence du choc a littéralement broyé l'habitacle, comprimant sous un amas de ferraille le conducteur tué sur le coup.

Ce véhicule lesté de sa cargaison revenait de la cimenterie Cimaf de Hinda et était en route pour Pointe-Noire.

Même si les raisons de cet accident ne sont pas encore connues, tout porte à croire qu'une défaillance mécanique aurait rendu le véhicule incontrôlable, le chargement aurait accentué la descente de la pente à une vitesse effrénée.

Il n'y a hélas plus rien à faire...

Sur cette route dite '' lourde'', la fréquence d'accidents très souvent mortels que l'on y enregistre est telle que beaucoup d'usagers se demandent si les caractéristiques de l'ouvrage ne sont pas en elles-même dangereuses en certains endroits.

Si dans la plupart des cas, l’excès de vitesse ou l'état du véhicule seraient à l’origine des accidents, dans d'autres, des incohérences dans la conception de la route interpellent.

Dans le Mayombe, en de nombreux points, la route présente des virages en tournant-serrés, qui plus est sont sans visibilité, du fait de la configuration du terrain. De véritables pièges mortels, surtout à la nuit tombée.

D'autre part, l'absence de bande d'arrêt d'urgence neutralise ou amoindrit le cas échéant le couloir de roulement créant le risque de collision frontale entre les véhicules venant dans les deux sens.

On peut ainsi énumérer les uns après les autres, les défauts que présente cette route dont l'impact socio-économique pousse au grand trafic mais, à quel prix ?

Toutefois, quelles que soient les causes de ces accidents devenus récurrents, les pouvoirs publics se doivent de prendre le problème à bras-le-corps.

Bertrand BOUKAKA