Le Congo a commémoré la Journée mondiale de l’eau, mais une bonne part du précieux liquide n’arrive plus dans les robinets des consommateurs

Dans une déclaration rendue publique jeudi 21 mars 2024 par le ministre congolais des Hydrocarbures au nom de son collègue de l’Energie et de l’Hydraulique, Bruno Jean Richard Itoua a insisté sur la nécessité de réduire les risques associés à la mise en œuvre de politiques indispensables visant à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement, ainsi qu’à assurer une gestion durable des ressources en eau. Il a également mis en avant l’importance de gérer de manière résiliente les ressources en eau et les rejets d’eaux usées ou de vidanges de fosses septiques. Mais force est de constater que cette précieuse ressource se raréfie au Congo-Brazzaville. Une bonne part du précieux liquide n’arrive plus dans les robinets des consommateurs depuis plusieurs mois, à cause notamment du mauvais état du réseau de distribution, car une importante quantité de la ressource se perd à travers les nombreuses fuites. Près d’un litre injecté dans le réseau sur cinq disparaît dans la nature avant d’arriver au robinet des consommateurs. Les plus importantes pertes, en volume, sont localisées au niveau de zones urbaines.

Les brazzavillois sont nombreux à vivre au rythme des coupures d’eau, résultat d’un système de distribution vétuste, non entretenu depuis un demi-siècle.

Face à une situation qui s’éternise, les habitants résignés élaborent leurs propres solutions.

Brazzaville, avec ses 1 696 392 d’habitants, met au défi les services publics, notamment dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Malgré l’extension progressive du réseau d’eau potable, dans les quartiers les plus défavorisés, les habitants ont recours à des puits.

« Nos investissements doivent être orientés vers la maîtrise de l’impact climatique avec des solutions résilientes et d’atténuation, afin de garantir la pérennité de nos ressources en eau et de notre environnement pour le bien-être des générations actuelles et futures, en adéquation avec les objectifs de développement durable (ODD), cible 6 », a déclaré le ministre Bruno Jean Richard Itoua.

L’eau est un besoin vital. A chacun d’entre nous de la protéger au mieux, et de ne pas la gaspiller.

Cette année, le thème de la Journée mondiale de l’eau est « L’eau pour la paix ». Les Nations unies soulignent que l’eau peut être à la fois source de paix et de conflit. Lorsqu’elle est rare, polluée ou que certains n’y ont pas accès, des tensions peuvent surgir entre les populations et les pays concernés.

Bien que plus de 37 milliards de personnes dans le monde dépendent des ressources en eau transfrontières, seuls 24 pays ont conclu des accords de coopération pour l’ensemble de leurs ressources en eau partagées.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville