Le Gabon suspendu des instances de la Ceeac jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) a décidé le 4 septembre 2023, de suspendre le Gabon de toutes ses instances « jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel », indique l’Organisation.

Cette décision qui fait suite au coup d’État qui a renversé le 30 août dernier le président Ali Bongo, a été prise au cours de la 4e session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation, tenue à Djibloho, en Guinée équatoriale. Une rencontre consacrée à la situation politique et sécuritaire au Gabon et présidée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui est désormais président en exercice de la Ceeac en remplacement du président Ali Bongo.

Bien plus, au cours de cette 4e session extraordinaire, les chefs d'État ont aussi exigé l'organisation d'un dialogue entre les acteurs politiques gabonais afin de faciliter un retour à l'ordre constitutionnel dans un bref délai dans le pays.

Cette 4e session de la Ceeac s’est tenue le jour de la prestation de serment du général Brice Oligui Nguéma comme président de la transition du Gabon. Il faut dire que jusqu’à présent, la durée de la transition n’est pas encore connue. La nomination d’un Premier ministre suivie par la formation d’un nouveau gouvernement sont attendues.

Avant cette décision, la Ceeac a condamné le coup d’État au Gabon et désigné par le président de la République centrafricaine, Pr Faustin Archange Touadera, comme facilitateur, pour engager des pourparlers avec les militaires et tous les acteurs gabonais pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Rappelons qu’avant la Ceeac, l’Union africaine avait déjà suspendu le Gabon de ses instances pour les mêmes raisons.

« Le Gabon a été un des membres fondateurs de nombreuses organisations régionales et sous régionales. Il entend, à ce titre, jouer pleinement son rôle dans le concert des nations », a déclaré le général Brice Oligui Nguema lors de son investiture comme « président de la transition » lundi 4 septembre à Libreville.

Ce dernier affirme que le Gabon honorera les engagements vis-à-vis de ses partenaires à l’extérieur.

Le général Oligui a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition par l’organisation « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles ».

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville