Congo : l’opposition critique la concertation politique de Madingou

C'est une petite phrase qui fait beaucoup parler au Congo. Ce lundi 30 novembre à Brazzaville, le chef de file de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, a indiqué, au cours d’une conférence de presse co-animée avec Claudine Munari et Guy Brice Parfait Kolelas, que «la classe politique congolaise est partie de la concertation politique de Madingou sans consensus. Et c’est un grand rendez-vous manqué » devant l’histoire.

«Au moment où nous parlons tous les jours de paix, de stabilité pour notre pays, l’occasion nous a été donnée à Madingou pour prouver par les actes que nous aurions pris consensuellement que nous étions une classe politique suffisamment élevée. Comme à l’accoutumée, nous ne nous sommes pas accordés sur trois éléments essentiels qui, pour nous, conditionnent la fiabilité du processus électoral. Il s’agit de la maitrise du corps électoral, du renforcement des compétences de la Commission nationale électorale indépendante et du plafonnement des dépenses des campagnes électorales. les espoirs suscités par le thème de la concertation, l’adresse du vice-Premier ministre Firmin Ayessa à l’ouverture des travaux, les contacts avec la directrice générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louceny Fall, et la rencontre avec le chef de l’Etat à la veille de la concertation , ont été réduits à zéro », a regretté Pascal Tsaty-Mabiala.

Pour Pascal Tsaty-Mabiala, le seul point de convergence entre les différentes parties a été la prise en compte des représentants des partis politiques et des candidats à tous les niveaux de compilation des résultats et leur prise en charge par l’Etat.

Vingt-huit délégués issus de onze partis de l’opposition ont participé à la concertation politique organisée les 25 et 26 novembre à Madingou, dans le département de la Bouenza, sur le thème : « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées ».

Les participants ont débattu de la gouvernance électorale et des derniers développements de l’actualité politique nationale, dans la perspective des préparatifs de l’élection présidentielle de l’année prochaine.

Le gouvernement congolais, par la voix de son ministre de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou, a pris l’engagement d’appliquer à la lettre toutes les conclusions ou recommandations issues de la concertation politique de Madingou.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville