Présidentielle 2016 : La France demande à ses ressortissants d’éviter les lieux de rassemblement

La campagne électorale pour la présidentielle du 20 mars prochain n’intéresse pas seulement les congolais. Elle est très suivie de l’étranger. C’est le cas en France qui demande à ses ressortissants d’adopter la plus grande réserve et d’éviter les lieux de rassemblement jusqu’au 18 mars 2016, selon un communiqué du Consulat général de France à Pointe-Noire publié sur son site Internet.

Ce n’est plus un secret pour les congolais car leur pays apparait comme une chasse gardée de la France.

Le Congo est soumis à une censure systématique dans toute entreprise qui touche au « développement ». Tout contrat passé hors l’assentiment de la France est considéré comme un incident dont les conséquences sont à la hauteur des engagements de « coopération ».

Que le gouvernement congolais signe par exemple, en avril 1993, un contrat de vente par anticipation de 75 millions de tonnes de pétrole avec la compagnie américaine OXY, il s’agit pour la France, au mieux d’une « intrusion », au pire d’une « agression », dans sa « chasse gardée » congolaise.

Ainsi, la France se trouve dans une situation délicate car soupçonnée par les congolais hostiles au pouvoir de Brazzaville, de soutenir le président sortant, Denis Sassou Nguesso.

Aujourd’hui, les temps ont changé et les congolais se sont déjà approprié la démocratie pluraliste consécutive à la chute du mur de Berlin.

Ils dénoncent à chaque intrusion de la France dans la vie politique congolaise, la Françafrique, cette « nébuleuse » qui serait à l’origine de la monopolisation des richesses du pays et du soutien du président sortant au pouvoir depuis 30 ans.

Un sentiment anti-français en cette période électorale ne peut que conduire les autorités consulaires de France au Congo de prendre déjà toutes les dispositions et mesures de sécurité car «un homme prudent ne regrette jamais » dit une maxime africaine.

Germaine Mapanga