Congo : L’opposition travaille à une candidature unique à la présidentielle de 2021

Le chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a réaffirmé, lors d’une conférence de presse le 28 août dernier à Brazzaville, sa ferme volonté de présenter, au-delà des divergences politiques, une candidature commune et une coalition plus soudée et efficace pour garantir en toute confiance, l’alternance démocratique en 2021.

« Nous lançons un appel solennel et fraternel aux autres forces vives de la nation, particulièrement à nos camardes des autres plateformes de l’opposition au dépassement, pour que nous regardions ensemble la question de la gouvernance électorale. Les différences d’approches ne sauraient constituer des obstacles à l’aboutissement du combat commun, celui de l’alternance démocratique », a déclaré Pascal Tsaty Mabiala, en présence de Jean Jacques Yhombi Opango, vice-président du RDD, Guy Brice Parfait Kolélas, président de Udh-Yuki, Anguios Nganguia Engambé, dirigeant fondateur du PAR Mâ et de Paul Marie-Mpouélé fondateur du Parti républicain P.R.

Pascal Tsaty Mabiala a demandé au gouvernement de mettre en place des conditions adéquates pouvant garantir un scrutin présidentiel libre, transparent et non conflictuel en 2021, en améliorant le processus électoral en cours qui implique, entre autres, la maitrise du corps électoral, le bon découpage électoral…

En mars 2016, l’opposition congolaise était perdue face à un régime déterminé à conserver son pouvoir. Partagée entre participation et boycott, l’opposition a avancé en rangs dispersés donnant ainsi la chance au président Dénis Sassou N’Guesso de remporter au premier tour la présidentielle avec 60 % des voix.

Les résultats ont été contestés par l’opposition qui parle d’une fraude massive.

Selon le décompte officiel, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive en deuxième position avec 15 % des voix et le général Jean-Marie Michel Mokoko en troisième place avec 14% des voix.

À Paris, un communiqué du Quai d’Orsay évoque “un scrutin qui s’est déroulé dans un contexte préoccupant” alors que Washington appelle “tous les dirigeants politiques à renoncer à la violence”.

Denis Sassou N’Guesso cumule déjà 32 ans de pouvoir à la tête de son pays.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville