Congo - Assemblée nationale : La session budgétaire s'ouvre sur le retour des « absents »

La session ordinaire dite budgétaire de l’Assemblée nationale s'est ouverte le 15 octobre à Brazzaville. Celle-ci a été marquée par le retour de nombreux députés absents de l'hémicycle pendant près de six mois pour les uns et bien plus pour les autres.

Ils sont une demi dizaine de députés régulièrement absents, à avoir repris pied au parlement samedi dernier.

Edith Ebourefé, Guy Brice Parfait Kolelas, Epiphane Kidzié, Mavoungou Zinga Mabio et Pascal Tsaty Mabiala ne sont pas passés inaperçus, tant leur retour dans l'hémicycle est en soi un événement. Dire que cela augure une année 2017 où la force sera aux arguments politiques éminemment construits.

Au cours de la présente session, les députés vont examiner et adopter vingt affaires, notamment le budget de l’État exercice 2017.

Ce budget sera fortement impacté par les perturbations financières constatées en 2016, suite à l’effondrement des prix du baril de pétrole. Un contexte dont le président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba a fait état dans son discours de circonstance.

À ce contexte économique a t-il dit, « s’ajoute la crise socio-politique relative aux violences perpétrées dans le département du Pool, après l’élection présidentielle du 20 mars qui ne peut nous laisser indifférents ».

Ainsi, Justin Koumba a appelé les parlementaires congolais à contribuer à la consolidation de la paix et de la cohésion nationale tant à travers des initiatives individuelles qu’au travers des mesures impliquant l’ensemble du parlement comme les journées parlementaires sur les questions de paix qui seront organisées très prochainement dans les départements du Pool, des Plateaux et de la Cuvette.

Pour Justin Koumba, l’absentéisme constaté et stigmatisé à l’hémicycle ne peut être favorable à une telle entreprise.  « Nous ne pouvons pas avoir déployé tant d’énergie pour être élu député et briller ensuite par une absence aussi remarquable devant la représentation nationale alors que nous devons prendre nos responsabilités », a-t-il conclu.

Bertrand BOUKAKA