Emmanuel Macron après une bière à la main samedi dans un bar à Kinshasa, il gère une grève ce mardi à Paris. Dur dur d'être Président de la France

«Na poto malili, Kinshasa moto ! » autrement dit « A paris c’est froid et à Kinshasa c’est chaud), chantait Djuna Mumbafu, le célèbre animateur de l’orchestre Empire Bakuba. Il est rarissime de voir le Président de la République française dans ce genre de situation. Samedi 4 mars 2023, lors de sa visite d'État en République démocratique du Congo (RDC), Emmanuel Macron s'est permis une petite liberté à la fin de ses visites prévues en sortant dans la commune de Bandalungwa, dans les rues de Kinshasa, en compagnie du ministre de la Communication congolais, Patrick Muyaya Katembwe et du célèbre chanteur congolais, Fally Ipupa. Après avoir assisté à une représentation privée de l’orchestre symphonique Kimbanguiste “OSK” où le chanteur de « Droit chemin » a également participé, ce dernier a emmené le numéro un français dans le centre de la ville pour qu'ils passent un moment de détente ensemble.

Durant ce passage improvisé de la soirée, le Président français a été filmé et photographié au milieu de la foule, saluant les Congolais présents avec lui, tout en tenant une bière à la main.

Une séquence qui a forcément été partagée sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter.

Face à cette image peu commune du Président de la République française, les réactions ont été dans l'ensemble divisées : certains amusés par la situation, d'autres choqués de voir le chef d'État français dans ces conditions.

Fini l’ambiance féérique et torride dans les méandres de Kinshsa. Rentré en France dimanche 5 mars, Emmanuel Macron doit s'attendre à une semaine difficile.

Entre blocage du pays et grèves reconductibles, les syndicats tentent un pari risqué pour faire reculer Macron sur la réforme des retraites. Tout arrêter pour se faire entendre ?

L’intersyndicale organise ce mardi 7 mars sa sixième journée de mobilisation avec la volonté de mettre « la France à l’arrêt ».

Un mot d’ordre martelé depuis plusieurs semaines pour une journée pensée comme une bascule dans le mouvement après la pause des vacances scolaires.

La CGT a appelé à la grève prolongée dans les raffineries avec pour objectif de « bloquer l’ensemble de l’économie », au niveau de la production, de la distribution et de l’importation de carburant.

De quoi faire planer le risque de nouvelles files d’attente dans les stations-service, voire de pénuries, comme à l’automne dernier.

Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville