Gabon : L’argent des valises de Nzouba Ndama provenait d’une vente d’une parcelle de 9 700 m² sur le bord de mer à Pointe Noire

Convoqué devant la barre mardi au tribunal correctionnel de Franceville (province du Haut Ogooué), l’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba Ndama a révélé que la somme de 1,190 milliard de FCFA qu’il transportait dans 3 valises chargées à bloc provenait de la vente d’un terrain à Pointe-Noire au Congo Brazzaville.

A Franceville, l’opposant Guy Nzouba Ndama répondait à une convocation du juge pour contrebande de marchandises.

Selon lui, l’argent provenait d’une vente de terrain. L’ancien président de l’Assemblée nationale du Gabon était propriétaire d’une parcelle de 9 700 m² sur le bord de mer à Pointe Noire, cité pétrolière et capitale économique du Congo. Il a donc vendu son terrain au prix de 1 milliard 300 millions de FCFA.

C’est dans la ville de Boundji au nord du Congo que la transaction avec le nouveau propriétaire a été finalisée. Ce jour là Guy Nzouba Ndama a cédé le titre de propriété du terrain. Le président du parti de l’opposition gabonaise, Les Démocrates, affirme avoir obtenu des autorités congolais les documents nécessaires pour transporter légalement son argent.

De retour au Gabon, Guy Nzouba Ndama soutient qu’à la frontière entre le Congo et le Gabon, il n’y avait pas de douaniers. A Léconi où il a été arrêté, il n’y avait pas aussi des douaniers. Ce sont les gendarmes qui les ont fait venir.

«Pourquoi vous avez refusé de présenter les documents aux gendarmes ? », demande le juge. « Pour des raisons de sécurité et j’avais peur pour mon argent », a-t-il répondu dénonçant la violence dont il a été victime ce jour-là.

Il avait refusé de présenter les papiers pour éviter que les gendarmes ne les lui arrachent et les fassent disparaître. Il a avoué qu’il avait aussi peur pour sa sécurité. Les gendarmes l’avaient violenté.

«J’ai demandé que son argent lui soit rendu », a affirmé Me Lubin Ntoutoume, un de ses 3 avocats présents à Franceville.

L’argent reste saisi et placé au trésor public de Franceville.

Le parquet a requis 6 mois de prison avec sursis et une amende représentant le double de la valeur du bien à l’origine de l’infraction soit 2 milliards 380 millions de FCFA.

La décision sera rendue mardi prochain à 13h00.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville