Congo – Commissariat de Police de Ouenzé : Des compagnes de ‘’bébés noirs’’ ont tenté la méthode des Dalton pour les faire évader

Elles sont compagnes de ‘’bébés noirs’’ et sans doute adeptes de bandes dessinées, mais surtout du mode d’évasion des pires bandits de l’Est de l’Amérique, les Dalton. Comme avec le Dalton, ces trois dames ont tenté d'introduire de petites scies à métaux dans les geôles d'un commissariat de Ouenzé, afin de permettre à leurs compagnons de s’évader.

Elles sont trois jeunes dames, Moukoko et Ekembe, originaire de la RDC, respectivement âgées âgée de 25 et 29 ans et Koutanou du Congo Brazzaville, âgée de 23 ans.

Toutes les trois ont ceci en commun qu’elles sont des compagnes des ‘’bébés noirs’’ incarcérés au commissariat de Ouenzé. Afin de ramener leurs hommes à la liberté, elles ont toutes les trois essayé d'introduire clandestinement de petites scies à métaux dans les geôles du commissariat.

Ces ‘’précieux’’ outils auraient permis aux bébés noirs de scier les barreaux. Qu’importe le temps que cela aurait pris.

Cette méthode d’évasion a fait la renommée des Dalton dans les aventures de Lucky Luke.

Pour les apprentis femmes de Dalton, le plan a été découvert par les policiers du commissariat. Les ‘’épouses de Dalton’’ ont été placées en garde à vue et devront répondre du chef de complicité d’évasion.

De plus en plus de compagnes de ‘’bébés noirs’’ n’hésitent pas à user d’ingéniosité, pour leur apporter assistance, même derrière les barreaux.

Rappelons qu’en octobre dernier, dans le même commissariat, des policiers avaient mis la main sur une compagne de bébé noir qui avait dissimulé du chanvre indien et des comprimés de Tramadol dans des boules de farine de manioc (foufou) destinés à son compagnon placé en garde à vue.

En dépiautant le foufou, les policiers découvrirent une grande quantité de drogue qui, s’ils n’avaient pas été vigilants, aurait fini dans la cellule.

C'est également dans ce commissariat que des gardés à vue avaient réussi à se faire la belle il y a quelques mois, en creusant un passage dans un mur donnant sur la rue avec des outils rudimentaires introduits par des tiers.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville