Brazzaville est plus que jamais confrontée à l’insécurité des personnes et des biens

Des agents de la police nationale ont interpellé récemment cinq « Bébés noirs » bien connus des populations de Bacongo dans le 2ème arrondissement de Brazzaville, la capitale congolaise.

Il s'agit de Rudel Mbama, Djhon Samba, Exaucé Mamba, Enock Nsana et Guy Junior Mbomba.

Le groupe venait de faire une victime, Christ Nkounka blessé grièvement et admis dans un centre hospitalier.

Les populations de Brazzaville se plaignent et ne savent plus à quel saint se vouer. Le climat d’insécurité qui gangrène la capitale congolaise est incroyable et n’échappe à aucune couche sociale malgré le gonflement des effectifs enregistrés dans les forces nationales de l’ordre et de la défense.

Les bandits pillent, violent, tuent et, faute d’être sérieusement inquiétés, semblent s’y adonner à cœur joie.

En 2017, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Gakala Oko avait appelé les officiers de police judiciaire relevant de sa juridiction à aller en guerre contre les « Bébés noirs », en s’impliquant dans les patrouilles judiciaires instituées pour traquer ces bandits qui sévissent dans les quartiers de Brazzaville.

Cette annonce fortement médiatisée a semblé sonner chez les bandits comme un défi.

Depuis, ils sévissent avec autant de sadisme, mutilant leurs victimes.

Dans certains quartiers, les populations excédées sont parfois obligées de se constituer en « milices d’autodéfense », une pratique qui va pourtant à l'encontre des lois et règlements de la République.

De la parole aux actes, le peuple attend toujours de retrouver sa quiétude en vaquant à ses occupations, sans peur ni crainte d'agression, quelle que soit l'heure, dans tous les coins et recoins de la République.

Il est d’ailleurs urgent et important que des solutions fiables soient trouvées afin de ramener la sérénité recherchée par les populations.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville