Brazzaville : Le couvre-feu offre l'occasion à des malfrats d'éventrer les boutiques et dépôts de boissons

Malgré le confinement, les voleurs ne sont pas en congés techniques à Brazzaville. Autant d’infractions dont le nombre semble avoir fortement augmenté depuis plus d’une semaine nonobstant les contrôles des policiers et gendarmes pour faire respecter le confinement décidé par le gouvernement. Cette nuit, plusieurs cambriolages : pharmacie, boucherie, dépôt de boissons, épicerie…ont été visités.

Avec le confinement et le couvre-feu, les délinquants vont sûrement se réorganiser et chercher des moyens afin de poursuivre leurs activités.

En effet, dans la capitale désertée, quelques commerces fermés ont fait l’objet de cambriolage au lycée Thomas-Sankara, Mikalou à l’arrêt pharmacie, Texaco, Poto-Poto, Moungali et Mfilou.

Les commerçants se demandent comment les voleurs arrivent à emporter des biens pendant les heures de couvre-feu sans qu’ils ne soient interpellés par les éléments de la force publique qui effectuent les patrouilles dans les quartiers de la capitale.

Interpellé récemment par l’Assemblée nationale sur le sujet, le Premier ministre congolais, Clément Mouaba déclarait : « Si une telle idée se confirme, il sera nécessaire d’y remédier… Ce sont des choses qu’on ne pourra plus constater, si c’est avéré après enquête, que ce sont les agents de l’Etat eux-mêmes qui se muteraient en voleurs, à ce moment-là, ils seront radiés immédiatement des rangs de l’armée ou de la police. Je crois que ce sont des incidents qui arrivent, mais nous y veillerons ».

Insécurité, angoisse, ennui. Au Congo Brazzaville, les modes de vie ont radicalement changé à cause de la pandémie de coronavirus. Les gens restent cloîtrés chez eux par obligation, et par peur d'attraper le virus.

Les jours se suivent et se ressemblent, les relations sociales se détériorent et les plus inquiets peuvent broyer du noir. Lorsque l'on vit seul, le risque de dépression augmente, mais les personnes confinées avec leur famille peuvent également être victime de syndromes d'anxiété.

La nuit tombée, les voleurs écument les magasins, boutiques d’alimentation…sous la barbe des policiers et gendarmes.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville