Brazzaville : Plusieurs viols et morts dans les geôles du commissariat Angola libre, l’impuissance des institutions face à la violence carcérale

Lundi 11 mars aux environs de 2 heures du matin, de nouveaux prisonniers, principalement des "bébés noirs", refusent de se soumettre au diktat de cette hiérarchie. Ordre est donné au chef de discipline de les envoyer dans une cellule attenante pour les discipliner. En guise de brimades, on leur aurait fait subir des violences de tous genres, y compris sexuelles. La preuve: sept "bébés noirs" se retrouvent à l'hôpital avec de graves perforations dans leurs parties intimes; et 5 autres seraient morts, victimes de traitements pour le moins dégradants. Ils auraient déclenché une bagarre avec leurs bourreaux avant d'être "vaincus", rapporte Le Troubadour de Brazzaville.

Selon nos confrères du journal d’investigation et d’information générale, une enquête a été ouverte pour déterminer la responsabilité des uns et des autres.

Ce drame pose l'épineux problème de la surpopulation dans les locaux de garde à vue de nos commissariats.

Des détenus en mandat de dépôt que la justice n'a pas pu transférer dans les maisons d'arrêt surpeuplées, notamment des centaines de "bébés noirs", y croupissent, à la charge de la police.

Il est plus que temps que l'Etat construise des maisons d'arrêt et des centres de détention pour mineurs dignes de ce nom. Dans le cas contraire, d'autres drames pourraient survenir. Car les locaux de la police ont aussi des limites.

Germaine MAPANGA / source : Le troubadour de Brazzaville