Dolisie peine à préserver la propreté de ses cours d’eau

De nombreux dépôts sauvages composés de pneus, ferrailles, plastiques, déchets verts ou matériaux inertes sont constatés le long des torrents et rivières de la capitale de l’or vert. Ces incivilités ne sont pas sans conséquences pour l’environnement et la sécurité des biens et des personnes.

Les cours d'eau qui traversent la troisième ville du Congo convoient des tonnes de déchets et empoisonnent les riverains.

Paddy, Pinharet, Mellet et autres cours d'eau, qui servent à évacuer les eaux de pluie, ne jouent plus ce rôle du fait qu'ils servent de dépotoirs sauvages de la part des populations.

Le service municipal de ramassage de déchets ne fonctionne presque plus.

Ainsi, à chaque pluie, la circulation devient difficile, les parcelles deviennent des piscines d'eau. Ce phénomène est devenu presque récurent dans plusieurs quartiers de la ville préfecture du Niari (sud).

Les couches sont si épaisses qu'on croirait pouvoir marcher dessus. Mais le patchwork fétide de bouteilles en plastiques, d'emballages de plats à emporter et de sacs en plastique ne forme qu'une couche poreuse flottant sur les eaux sales de ces cours d’eau lourdement pollués.

Décharges à ciel ouvert

Les autorités municipales accusent les habitants de se servir de ces cours d’eau comme décharges à ciel ouvert. Ce qui ne console guère les familles pauvres qui vivent dans des cahutes faites de bric et de broc, dans une atmosphère propice à la propagation de maladies évitables comme le choléra et la fièvre typhoïde.

En plus de la crainte des infections, les habitants doivent vivre avec une puanteur constante.

Les efforts pour trouver une solution à un problème qui ne cesse de s’aggraver ont été́ nombreux, inventifs,  mais insuffisants.

S’il n’est pas trop tard pour y remédier, le temps des demi-mesures est, en revanche, révolu.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville