Le Congo rejoint bientôt le groupe restreint des exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié

Le Président congolais, Denis Sassou N'Guesso a officiellement lancé, le 25 avril 2023, au quartier Côte Mateve à Ngoyo dans le sixième arrondissement de Pointe-Noire, les travaux de construction d'une usine de traitement du gaz naturel liquéfié, fruit du partenariat entre la République du Congo et la compagnie pétrolière italienne Eni.

Le projet, qui s'inscrit dans une approche de zéro-torchage, prévoit l’installation de deux usines flottantes de liquéfaction de gaz naturel (FLNG) dans les champs de Nené et de Litchendjili, déjà en production, et dans d’autres champs qui doivent encore être développés. Le premier FLNG, en cours de conversion, a une capacité de 0,6 million de tonnes par an et va entrer en production cette année.

Le second FLNG en construction sera opérationnel en 2025 avec une capacité de 2,4 millions de tonnes par année. A terme, il est attendu une production de 3 millions de tonnes par an, soit environ 4,5 milliards de mètres cubes par an à partir de 2025.

Selon les dernières données disponibles, 20 pays exportent du gaz naturel liquéfié (GNL) dans le monde, dont 9 en Afrique et au Moyen-Orient.

L'Australie est devenue en 2020 le principal exportateur mondial de GNL, devant le Qatar. Six pays exportent à eux seuls près des trois quarts des volumes de GNL transitant annuellement dans le monde :

• l'Australie : 21,8% des exportations mondiales de GNL en 2020 (avec 77,8 millions de tonnes exportées) ;

• le Qatar : 21,7% (77,1 Mt) ;

• les États-Unis : 12,6% (44,8 Mt) ;

• la Russie : 8,3% (29,6 Mt) ;

• la Malaisie : 6,7% (23,85 Mt) ;

• le Nigéria : 5,8% (20,55 Mt).

Tous disposent par définition d’une façade maritime.

Selon les opérateurs d’hydrocarbures, le Congo-Brazzaville, troisième producteur de l’or noir en Afrique au sud du Sahara, a des réserves de 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel. 

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville