Covid-19 : le Congo face à la flambée des prix des denrées de première nécessité, le gouvernement toujours inactif

A Brazzaville, depuis l’application des mesures de confinement liées au Covid-19, le prix des produits de base connaît une hausse sur le marché. Craignant des pénuries, beaucoup de brazzavillois cherchent à «constituer des réserves de nourritures». Les distributeurs vendent le pain à 100 FCFA au lieu de 75 FCFA, notamment dans les quartiers périphériques. À cette spéculation s'ajoute une baisse du poids de cette denrée prisée des congolais.

La propagation de la maladie du covid-19 au Congo-Brazzaville a-t-elle été le souhait des commerçants ?

C’est la question que bon nombre de congolais se posent suite à la surenchère des produits sur nos marchés en cette période où le pays traverse une crise sanitaire sans précédent.

Le gouvernement, comme d'habitude,  continue de rêver dans les mains de Morphée. Et plus grave encore, il n’est apparemment pas dans une dynamique de trouver une solution idoine à cette flambée des prix qui suscite la colère des consommateurs en cette période de confinement et de couvre-feu, sans mesures d’accompagnement sur le plan social.

En tout cas, le gouvernement doit se réveiller de son sommeil de trop et agir le plus vite possible pour soulager les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Nous sommes quasiment à une semaine de confinement, et nous nous posons cette question : qu’adviendra-t-il lorsque ce cauchemar prendra fin et nous serons enfin autorisés à remettre le nez dehors ?

Certains craignent une exacerbation des convulsions sociales, d’autres rêvent de solidarités nouvelles. Quoi qu’il en soit, plus rien ne sera comme avant au Congo-Brazzaville.

Et entre les craintes de convulsions sociales et l’espoir d’une crise salutaire, l’avenir du pays se dessine aujourd’hui.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville